L'accord entre l'UE et les Etats-Unis "n'est pas un bon accord pour l'industrie française des cosmétiques", alerte la fédération des entreprises de beauté
L'accord commercial conclu entre les Etats-Unis et l'Union européenne dimanche 27 juillet par Donald Trump et Ursula van der Leyen "n'est pas un bon accord pour l'industrie française des cosmétiques", a affirmé lundi sur France Inter Emmanuel Guichard, délégué général de la Fédération française des entreprises de la beauté (Febea), le syndicat professionnel des entreprises cosmétiques.
Si Emmanuel Guichard fait part du "soulagement" pour l'industrie française après l'accord sur les droits de douane, "parce que cela donne de la visibilité" et que cela "permet de savoir quelles sont les règes", il se dit inquiet pour les entreprises de beauté. "Jusqu'au début d'année, on était taxé à 0% pour exporter vers les Etats-Unis, et maintenant on sera taxés à 15%", constate le délégué général de la Febea. Il souligne que le secteur exporte "trois milliards d'euros vers les Etats-Unis". Avec des droits de douane portés à 15%, ce sont "au moins 300 millions d'euros d'export" qui seront perdus, estime Emmanuel Guichard. "Cela fait peser une menace sur 5 000 emplois en France", car les Etats-Unis restent la "première destination d'exportation" de l'industrie française des cosmétiques.
Afin "d'amortir le choc" des droits de douane annoncés dimanche par Donald Trump et Ursula van der Leyen, et "éviter un décrochage dans un contexte de reconfiguration du commerce mondial", Emmanuel Guichard plaide pour "des mesures urgentes de compétitivité et de simplification en France et en Europe pour l'industrie cosmétique".