Face aux coupes budgétaires, la Fête de l’Humanité comme refuge de la culture en danger

Les coupes budgétaires opérées l’hiver dernier ont confirmé une ministre, un gouvernement, qui se préoccupent de l’art et de la création comme d’une guigne. De tous côtés, depuis les régions, les départements et jusqu’au ministère de la Culture, l’heure est au grand rabotage, aux économies tous azimuts.

Les restrictions budgétaires n’épargnent personne, ni les théâtres, ni les festivals, ni les compagnies. Combien de créations en gestation, en suspens ? Combien de tournées écourtées quand elles ne sont pas tout bonnement annulées ? Les projections concernant l’emploi dans le domaine culturel mettent en péril le devenir des artistes et techniciens du secteur.

Les artistes face aux coupes budgétaires

Les économies envisagées par la ministre de la Culture affectent aussi l’audiovisuel public, tous les champs de l’éducation artistique. Rien ni personne n’est épargné. Les restrictions, violentes, unilatérales, prises dans les régions telles que les Pays de la Loire, et par nombre de collectivités elles-mêmes asphyxiées par le désengagement de l’État, procèdent d’une vision illibérale du secteur culturel.

Les idées et les propositions ne manquent pas. Elles sont portées par les premiers concernés, les artistes eux-mêmes qui, loin de dépenser à tort et à travers, savent tenir un budget, eux.

Toute cette année, avec leurs organisations syndicales, ils se sont mobilisés pour défendre un secteur pourtant indispensable à notre démocratie. Loin d’être d’affreux privilégiés, ils participent, de par leur engagement quotidien, à faire société, partout, dans l’ensemble du territoire.

Face à la politique de Dati, défendre un vrai service public de la culture

Heureusement, notre ministre de la Culture a réponse à tout. À quelques semaines de la saison estivale, elle a dégainé un « plan camping », dernière trouvaille en date de madame Dati. Un « été culturel 2025 » les pieds dans l’eau avec, en Pays de Loire, des séances de cinéma en plein air ou l’organisation d’apéros-spectacles dans la région Grand Est.

Mais que diable n’y avait-on pensé auparavant ? On pourrait en rire si cela ne relevait pas d’un mépris à l’égard des artistes et du public, de la provocation et de la démagogie de celles qui alimentent une petite musique populiste ; de celles qui consistent à brouiller les cartes, à faire croire que populaire et populiste, c’est du pareil au même. Le service public de l’art et de la culture nécessite d’être revitalisé, pas maltraité, encore moins enterré… sous le sable.

Le rendez-vous de la Fête de l’Humanité est un refuge pour aborder, à l’occasion de rencontres et de débats, les enjeux autour de ces questions et engager la riposte.

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