Coupes budgétaires : comment les travailleurs de la culture s’organisent pour riposter à l’austérité programmée

Ils n’en sont qu’à leur deuxième semaine de mobilisation, mais comptent bien faire durer le mouvement. Devant la Comédie-Française, à quelques mètres du ministère de la Culture, les manifestants ont fait entendre leur colère. Mardi 18 février, à 15 heures, plusieurs centaines de travailleurs du secteur culturel à Paris ont occupé la place Colette pour contester les récentes coupes budgétaires, tant à l’échelle départementale, que régionale et nationale. Dans l’Hérault, le conseil départemental a, par exemple, réduit de 100 % le budget alloué à la culture. Les artistes auteurs et les intermittents du spectacle ont donc répondu à l’appel des syndicats, parmi lesquels la CGT spectacle, SUD culture ou encore l’Union nationale des syndicats d’artistes musiciens.

Au-delà des réductions budgétaires, ces professionnels se mobilisent, entre autres, contre le gel de la part collective du pass Culture et s’opposent à la réforme du RSA. Clément Valette, graphiste, plasticien et professeur à l’école des Gobelins, à Paris, déplore une surpaupérisation du secteur : « On sucre le RSA aux plus pauvres et les mieux payés souffrent de la hausse de la TVA. » Tout comme les autres participants, il compte sur le soutien du monde enseignant. Isabelle Vuillet, secrétaire générale de la CGT Éduc’action, appuie son propos : « Le pass Culture sert à l’origine à établir des ponts entre la culture et les élèves issus de milieux modestes. L’annonce brutale du gel de la part collective est un signe de mépris d’abord, l’expression ensuite d’une maltraitance pour les artistes. »

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