Contre-offensive russe "intense" avec des soldats nord-coréens dans la région de Koursk

Avec la participation de troupes nord-coréennes, la Russie a lancé une contre-offensive "intense" dans sa région de Koursk, partiellement occupée par les forces ukrainiennes, a déclaré mardi 17 décembre le commandant en chef de l'armée ukrainienne Oleksandre Syrsky. 

"Depuis trois jours, l'ennemi mène des opérations offensives intenses dans la région de Koursk, en utilisant activement des unités de l'armée nord-coréenne" qui ont déjà "subi de lourdes pertes", a déclaré le général Syrsky en participant par visio-conférence à un congrès de responsables régionaux, retransmis à la télévision ukrainienne. 

Il a assuré que les troupes ukrainiennes "tenaient fermement" les lignes "détruisant le personnel et l'équipement de l'ennemi". 

Les services de renseignement militaire ukrainien (GUR) ont affirmé lundi qu'"au moins 30 soldats" nord-coréens, combattant aux cotés de l'armée russe, ont été blessés ou tués samedi et dimanche dans la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine

Mardi, les forces spéciales ukrainienne ont affirmé, dans un communiqué, avoir "détruit 50 militaires" nord-coréens et en avoir blessé 47 dans la région de Koursk. 

Confrontée depuis bientôt trois ans à l'invasion de Moscou, l'Ukraine a lancé début août une offensive surprise dans la région russe de Koursk, la plus importante en territoire russe depuis la Seconde Guerre mondiale, et y contrôle toujours une petite partie. 

"Une aide militaire immédiate"

Plusieurs milliers de soldats nord-coréens ont été envoyés en Russie ces dernières semaines pour appuyer l'armée russe, selon les Occidentaux.

De son côté, le Kremlin a à chaque fois éludé les questions sur le sujet, ne voulant pas confirmer ces informations. Pyongyang n'a ni confirmé ni infirmé ce déploiement inédit.

La Russie et la Corée du Nord ont signé ces derniers mois un accord de défense mutuelle, entré en vigueur début décembre selon la diplomatie russe, dont l'article 4 prévoit "une aide militaire immédiate" en cas d'agression armée de pays tiers.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait indiqué samedi que des troupes nord-coréennes combattant pour la Russie menaient "des assauts" dans la région russe de Koursk, où l'Ukraine occupe toujours plusieurs centaines de kilomètres carrés.

Il avait alors aussi accusé Moscou d'avoir fait franchir à la guerre "une autre étape".

L'Ukraine a averti que la Russie avait rassemblé quelque 50 000 soldats, dont plusieurs milliers de soldats nord-coréens, pour reprendre le contrôle total de sa région de Koursk.

Avec AFP