Négociations de paix en Ukraine : Volodymyr Zelensky réclame des forces européennes, Donald Trump temporise
"Il est temps de TROUVER UN ACCORD". C'est, comme souvent, en lettres capitales que le nouveau président américain appelle son homologue russe à s'asseoir à la table des négociations, dans un message publié mercredi 22 janvier sur son réseau Truth Social. "Réglons cela maintenant, et ARRETEZ cette guerre ridicule !", poursuit Donald Trump, qui assure être prêt à faire "une énorme faveur à la Russie, dont l'économie s'effondre" en lançant des pourparlers de paix.
Une première démarche du 47e président des États-Unis, pour qui le dossier ukrainien apparaît comme le plus complexe à gérer, alors qu'il dispose d'une marge de manœuvre confortable en politique intérieure, et que les négociations au Proche-Orient ont connu une avancée significative juste avant son retour à la Maison-Blanche.
Volodymyr Zelensky face à un éventuel arrêt de l'aide américaine
Le temps où Donald Trump promettait de "régler en 24 heures" la guerre entre l'Ukraine et la Russie est déjà révolu. Ses conseillers prévenaient déjà début janvier qu'il faudrait au moins six mois pour trouver une issue au conflit. Il était frappant de constater lors de son investiture que le président américain n'a pas eu un seul mot concernant l'Ukraine dans son discours.
Face à l'éventualité d'un arrêt de l'aide américaine, Volodymyr Zelensky a de nouveau prévenu les Européens, mercredi, lors de sa visite au forum économique de Davos. "Nous devons tous comprendre que Poutine ne veut pas mettre fin à la guerre", a-t-il d'abord rappelé, avant de s'interroger : "le président Trump fera-t-il même attention à l'Europe ?". Le président ukrainien a surtout évoqué pour la première fois publiquement les besoins de sécurité de son pays, estimant qu'au moins 200 000 troupes européennes devraient être déployées en cas d'une trêve avec la Russie, pour éviter une nouvelle invasion.
Donald Trump attendu au forum économique de Davos
Aux États-Unis, le Wall Street Journal affirme que Donald Trump a confié au lieutenant-général Keith Kellogg le rôle d'envoyé spécial pour l'Ukraine, avec un délai de 100 jours pour résoudre le conflit. Un émissaire sans expérience particulière de la diplomatie, mais qui a récemment soutenu la décision de Joe Biden de fournir des armes plus puissantes à l'Ukraine.
Soutien de longue date de Donald Trump, ce vétéran du Vietnam ne devrait pas faire d'ombre au président, qui doit prendre la parole jeudi au forum économique de Davos. Il y précisera peut-être ses vues sur la situation, et sur les sanctions qu'il envisage pour la Russie. Mercredi, il assurait qu'il n'aurait "pas d'autre choix que d'imposer de hauts niveaux de taxes, de droits de douane et de sanctions sur tout ce que la Russie vend aux États-Unis et à d'autres pays" si Moscou refusait de participer à des négociations.