Guerre en Ukraine : s'affichant ni pro, ni anti-Trump, le numéro d'équilibriste de Giorgia Meloni entre les Etats-Unis et l'Europe
Deux jours après l'altercation entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump à Washington, une quinzaine de dirigeants alliés de l'Ukraine se sont réunis dimanche 2 mars pour un sommet crucial autour d'un plan de paix pour l'Ukraine. Une réunion convoquée à Londres par le Premier ministre britannique Keir Starmer où la dirigeante italienne, proche de Donald Trump, a tenté de prôner l'unité et jouer les facilitatrices, tout en maintenant un équilibre précaire.
Comme le commente la presse italienne, Giorgia Meloni s'est engagée dans une médiation géopolitique délicate. La conservatrice italienne a toujours été fermement atlantiste et aux côtés de Kiev mais à Londres dimanche, elle a refusé de choisir un camp : ni pro, ni anti-Trump.
"Les États-Unis veulent la paix, c'est certain"
"Jouer les supporters, ça ne sert à rien", se défend la cheffe du gouvernement italien, qui jouit d'une relation privilégiée avec le président américain et voudrait bien endosser ce rôle de pont entre Europe et États-Unis. Elle l'a réaffirmé à son homologue britannique, tout en se faisant presque la porte-parole de Washington : "Les États-Unis veulent la paix, c'est certain, et ils la veulent rapidement, déclare la cheffe du gouvernement italien. Et, parce que Trump se dit 'être un gardien de la paix', je pense qu'il est aussi dans l'intérêt des États-Unis de s'assurer qu'au moment où on parvient à la paix, on ne revienne pas en arrière."
Même si Giorgia Meloni appelle à éviter toutes "divisions de l'Occident" qui "serait un désastre pour tous", sa position reste ambiguë avec un gouvernement divisé à Rome. La cheffe du gouvernement italien a encore rejeté dimanche à Londres l'envoi de troupes européennes en Ukraine. "Nous devons rester unis", lui répond Emmanuel Macron, lundi matin, dans la presse italienne.
Le président français qui demande à l'Italie, pays fondateur de l'Europe, et Georgia Meloni, proche de Donald Trump, de se placer aux côtés des Européens qui "ont besoin", dit-il, "d'une Italie forte et qui agit pour faire changer les choses pour l'Ukraine".