"Espoir immense", "grand pas", "profond soulagement"... Les dirigeants internationaux saluent l'annonce d'un accord entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza

De l'espoir et du soulagement. La communauté internationale salue, jeudi 9 octobre, l'annonce de l'accord trouvé par Israël et le Hamas sur la première phase du plan de paix de Donald Trump pour la bande de Gaza. Emmanuel Macron évoque "l'espoir immense" soulevé par cette annonce, et souhaite qu'elle permette "l'ouverture d'une solution politique fondée sur la solution à deux Etats". Il ajoute qu'il appelle Israël et le Hamas à "respecter strictement les termes" de l'accord.

Au Proche-Orient, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, "exprime l'espoir que ces efforts soient le prélude à une solution politique permanente (...) conduisant à la fin de l'occupation israélienne de l'Etat de Palestine et à l'établissement d'un Etat palestinien indépendant", dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. L'Egypte salue quant à elle "un moment crucial dans la guerre à Gaza", et l'Arabie saoudite manifeste dans un communiqué "son espoir que cette étape marque le début d'une action sérieuse et urgente pour alléger les souffrances du peuple palestinien".

L'Europe "prête à contribuer à la reconstruction"

De nombreux dirigeants expriment aussi leur satisfaction. Cet accord représente "un profond moment de soulagement qui sera ressenti partout dans le monde", affirme le Premier ministre britannique, Keir Starmer, dans un communiqué, saluant les "efforts diplomatiques inlassables" de l'Egypte, du Qatar, de la Turquie et des Etats-Unis pour parvenir à cette "première étape cruciale". Il appelle également à ce qu'il s'applique "dans son intégralité, sans délai", et "s'accompagne de la levée immédiate de toutes les restrictions pesant sur l'aide humanitaire" pour Gaza.

"Les développements en Israël sont encourageants. (...) Nous observons bien sûr la situation de très près et restons confiants sur le fait qu'une solution puisse être trouvée cette semaine", a de son côté déclaré le chancelier allemand, Friedrich Merz, lors d'une conférence de presse à Berlin. "Il est maintenant temps de dialoguer, d'aider la population civile et de se tourner vers l'avenir. Avec espoir. Mais aussi avec justice et mémoire. Pour que les atrocités vécues ne se reproduisent jamais", espère le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez.

"L'Italie continuera à soutenir les efforts des médiateurs et est prête à contribuer à la stabilisation, à la reconstruction et au développement de Gaza", affirme la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni. L'Union européenne "continuera à soutenir l'acheminement rapide et sûr de l'aide humanitaire à Gaza. Et, le moment venu, nous serons prêts à contribuer à la reprise et à la reconstruction", promet la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

"Atténuer la crise humanitaire"

Par ailleurs, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a exprimé sur X sa "gratitude" à l'égard de Donald Trump et des pays médiateurs. "Avec l'instauration du cessez-le-feu, l'aide humanitaire doit être acheminée à Gaza (...) et les efforts de reconstruction doivent être engagés de toute urgence", a appuyé le ministère des Affaires étrangères turc. 

La Chine dit pour sa part espérer "qu'un cessez-le-feu permanent et complet sera obtenu au plus vite à Gaza afin d'atténuer (...) la crise humanitaire et d'apaiser les tensions régionales", selon un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Pékin ajoute que le pays "prône le respect du principe de la gouvernance de la Palestine par les Palestiniens et promeut la mise en œuvre de la solution à deux Etats".

"Le fait qu'un cessez-le-feu soit constaté actuellement à Gaza ne peut que susciter une satisfaction générale", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l'agence de presse russe Ria Novosti. "Nous espérons néanmoins que les signatures seront apposées aujourd'hui et qu'ensuite des actions suivront", a ajouté le porte-parole de Vladimir Poutine, qui mène depuis février 2022 une offensive meurtrière en Ukraine.

Du côté des institutions internationales, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, "salue" sur X un "grand pas vers une paix durable". Il souligne également que l'agence est prête à "monter en puissance dans ses efforts pour répondre aux besoins sanitaires urgents des patients à Gaza et à soutenir la réhabilitation du système de santé détruit". Même chose du côté de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont le directeur général, Philippe Lazzarini, évoque un "grand soulagement" et affirme sur X que l'Unrwa a "de quoi nourrir l'ensemble de la population pendant les trois prochains mois".