Plus de 200 avions de combat lancés sur l’Iran, le chef des Gardiens de la révolution tué… Israël attaque Téhéran au risque d’embraser le Proche-Orient

Tel-Aviv est prêt à risquer l’escalade meurtrière avec l’Iran. L’armée israélienne a mené, dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin, une série de bombardements dans plusieurs régions de son voisin. Leur objectif est clair : s’attaquer au programme nucléaire de Téhéran, qui menacerait son existence. Le chef des Gardiens de la révolution, le général Hossein Salami, a été ainsi tué lors de cette vaste opération militaire, tout comme un autre haut commandant de ce corps d’élite iranien : le général Gholam Ali Rashid.

Le chef d’état-major iranien, Mohammad Bagheri, a également péri. D’après l’agence de presse Tasnim, deux scientifiques du programme nucléaire iranien, Mohammad Mehdi Tehranchi et Fereydoun Abbasi, ont aussi été tués dans ces attaques. L’opération militaire contre l’Iran – baptisée « Lion dressé » – durera « autant de jours que nécessaire pour éliminer cette menace », a annoncé, dans un message vidéo, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. « Nos pilotes ont attaqué et continuent d’attaquer des cibles militaires et des cibles liées au programme nucléaire dans diverses régions d’Iran », a confirmé, dans un message télévisé diffusé vendredi matin, le porte-parole de l’armée israélienne, le général de brigade Effie Defrin. Selon elle, plus de 200 avions de combat de l’armée de l’air ont frappé plus de 100 cibles à travers l’Iran.

Les Forces armées iraniennes promettent une « réponse forte »

« Nous avons frappé le cœur du programme nucléaire militaire de l’Iran, s’est réjoui Benyamin Netanyahou. Nous avons ciblé la principale installation d’enrichissement de l’Iran à Natanz. » Une attaque à laquelle Téhéran aurait commencé à répondre, avec le lancement de « plus de 100 drones vers Israël », a annoncé Effie Defrin dans un communiqué publié vendredi matin. Une suite logique au vu des prises de position du Guide suprême iranien, Ali Khamenei, qui avait menacé Israël d’un sort « amer et douloureux », quelques heures après l’attaque de Tel-Aviv. De même pour les Gardiens de la révolution, qui ont juré de venger la mort de leur chef, et les Forces armées iraniennes, qui ont promis une « réponse forte ».

En réaction, Tel-Aviv a déclaré l’état d’urgence sur tout son territoire et fermé son espace aérien jusqu’à nouvel ordre. Le gouvernement israélien a aussi annoncé interdire tout rassemblement public « jusqu’à nouvel ordre ». Cette mesure inclut, «pour des raisons de sécurité », la manifestation anti-Benyamin Netanyahou prévue dans la soirée du samedi 14 juin, comme la parade pour la Pride, prévue dimanche.

L’attaque israélienne intervient au moment où les négociations entre les États-Unis et l’Iran sur le programme nucléaire du second sont dans l’impasse. Une nouvelle rencontre est prévue dimanche 15 juin. Les craintes d’une frappe imminente d’Israël contre des sites iraniens grandissaient ainsi depuis quelques jours. Elles se sont avérées justifiées. Le président Donald Trump a néanmoins exprimé son soutien envers son allié du Proche-Orient qu’il avait exhorté la veille à ne pas bombarder.

« L’Iran ne peut pas posséder la bombe nucléaire et nous espérons revenir à la table des négociations. Nous verrons bien. Plusieurs dirigeants ne reviendront pas, a-t-il estimé lors d’un entretien accordé à Fox News. Les États-Unis se défendraient et défendraient Israël si l’Iran ripostait. » Plus tôt, le secrétaire d’État Marco Rubio a précisé que les États-Unis n’étaient « pas impliqués » dans les frappes « unilatérales » d’Israël contre l’Iran.

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