Convention démocrate, jour 4 : Kamala Harris "promet d'être la présidente de tous les Américains"

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Après la profusion de "joie", place au poids des mots. "Battons nous, votons et ensemble écrivons le prochain chapitre de la plus grande histoire jamais écrite", a conclu Kamala Harris qui a prononcé, jeudi 22 août, le discours le plus important de sa vie politique.

La vice-présidente a défendu la "liberté" – de vote, d'avortement, sous toutes ses formes – haut et fort après avoir accepté l'investiture des démocrates lors de la convention du parti à Chicago, ce qui fait d'elle la candidate démocrate officielle pour l'élection présidentielle du 5 novembre aux États-Unis.

Lors de son grand oral à la convention démocrate de Chicago, elle a promis "d'être la présidente de tous les Américains". L'élection de novembre sera l'occasion de "tracer un nouveau chemin", assure la candidate démocrate, qui s'adresse à toutes les "personnes aux différents points de vue politique qui nous regardent ce soir".

Sous les ovations assourdissantes des milliers de délégués, elle a rappelé ses combats : pour les étudiants, les travailleurs, les personnes âgées confrontées aux maltraitances, contre les cartels... "Ces combats n'étaient pas simples, je tiens à le dire", rappelle-t-elle. "Nous n'avons jamais baissé les bras car l'avenir mérite de se battre. Nous sommes dans une bataille pour l'avenir des États-Unis."

Car, selon elle, cette élection est "la plus importante de l'histoire de notre nation". Kamala Harris met alors en garde contre les conséquences d'une réélection de Donald Trump, rappelant l'assaut du Capitole et ses condamnations par la justice. "Imaginez ce qu'il a l'intention de faire si on lui redonne le pouvoir...", a-t-elle lâché, avant de marteler : "Nous ne reviendrons pas en arrière."

Tout en présentant son programme, et en insistant sur la défense du droit à l'avortement et une réforme de l'immigration, elle l'a volontiers mis en opposition avec les mesures de Donald Trump. "Il ne se bat pas pour la classe moyenne, mais pour ses amis milliardaires", a-t-elle attaqué. 

Côté politique internationale, elle a sans surprise affiché son soutien à l'Ukraine et la volonté de conclure un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Elle a tout de même rappelé : "Je défendrai toujours le droit d'Israël à se défendre", ajoutant que ce qui se passe à Gaza est "déchirant". 

Une convention sous le signe de l'espoir

La convention démocrate a rassemblé chaque soir plus de 20 millions de téléspectateurs, attirés par les discours percutants des Obama, par exemple, ou par une programmation musicale aussi scintillante que politique.

Jeudi, le très populaire trio de musique country The Chicks a interprété l'hymne national américain, 20 ans après avoir été répudié par les conservateurs pour son opposition à la guerre en Irak.

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De nombreux représentantes et représentants venus de tous les États américains portaient du blanc. Cette couleur, associée aux grands combats politiques des femmes, témoigne de leur espoir de voir la vice-présidente de 59 ans devenir la première présidente des États-Unis, en battant le 5 novembre le candidat républicain Donald Trump.

Une légère avance dans les sondages

La vice-présidente de 59 ans a déjà électrisé son camp, qui rêve de victoire le 5 novembre face au républicain Donald Trump. 

Les sondages donnent à Kamala Harris une légère avance sur Donald Trump dans les intentions de vote au niveau national.

Ce n'est en rien une garantie de victoire, à 74 jours d'un scrutin qui se jouera certainement, comme en 2016 et 2020, dans une poignée d'États clés. Tant de choses peuvent se passer d'ici là. En quatre semaines ahurissantes, l'Amérique a bien vu son actuel président, Joe Biden, abandonner sa candidature, et son ancien président, Donald Trump, être victime d'une tentative d'assassinat.

Vendredi, les lignes pourraient bouger encore. Selon les médias américains, le candidat indépendant Robert F. Kennedy Jr va jeter l'éponge et apporter son soutien au milliardaire républicain.

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Avec AFP

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