Israël : «Il ne peut pas et il ne doit pas y avoir de guerre au Liban», estime Emmanuel Macron à l’ONU

Emmanuel Macron a exhorté Israël à «cesser l’escalade au Liban » devant le conseil des Nations unies ce mercredi 25 septembre. «Il ne peut pas et il ne doit pas y avoir de guerre au Liban», a-t-il clamé à la tribune. «Le risque principal (au Proche-Orient) est celui de l'escalade. Le Hezbollah prend depuis trop longtemps le risque insoutenable d'entraîner le peuple libanais dans la guerre», a-t-il déclaré. 

Et de poursuivre : «Nous agirons pour faire émerger une voie diplomatique pour épargner les vies civiles. Il ne peut pas et il ne doit pas y avoir de guerre au Liban. Nous appelons Israël à cesser les frappes au Liban et le Hezbollah à cesser ses tirs», a-t-il déclaré.

La guerre à Gaza «n’a que trop duré»

Il a également évoqué Gaza, «là où le destin du peuple palestinien est présent et pèse sur chacun de nos débats». «Je voudrais dire la position de la France : nous condamnons l'attaque terroriste du Hamas le 7 octobre, et nous pleurons ici les victimes, parmi lesquelles 48 citoyens français. Nous demandons à nouveau et solennellement que les otages soient libérés», a-t-il indiqué.

«Israël a le droit légitime de protéger les siens. Pour autant, la guerre qu'Israël mène à Gaza n'a que trop duré (...) Ces morts sont une source de haine, de ressentiment. Il faut que le cessez-le-feu vienne au plus vite. C'est une question de volonté politique», a-t-il aussi martelé.

Limiter le droit de veto en cas de «crimes de masse»

Emmanuel Macron a aussi appelé à «limiter» le droit de veto au Conseil de sécurité en cas de «crime de masse», dans le cadre d'une réforme pour rendre l'organe clé des Nations unies plus efficace.

Alors que de plus en plus d'États demandent l'élargissement du Conseil, une réforme de sa composition seule «ne suffirait pas à lui rendre son efficacité et je souhaite donc que cette réforme permette aussi de changer les méthodes de travail, de limiter le droit de veto en cas de crime de masse, et de se concentrer sur les décisions opérationnelles que nécessite le maintien de la paix et de la sécurité internationale», a déclaré le chef de l'État.