L'Equateur en "état d'alerte maximale" en raison de soupçons d'"attaques terroristes" contre le président Daniel Noboa
L'Equateur est en "état d'alerte maximale" en raison de soupçons d'un complot d'assassinat contre le président Daniel Noboa, récemment réélu, ont annoncé samedi 19 avril les autorités du pays latino-américain. Daniel Noboa a remporté l'élection présidentielle lors d'un second tour dimanche, mais sa rivale de gauche, Luisa Gonzalez, l'accuse d'avoir commis "la plus grotesque des fraudes électorales", bien que le Conseil électoral équatorien et les observateurs internationaux aient exclu toute fraude lors de ce scrutin.
Des fuites d'un rapport des services militaires de renseignement, selon lequel des assassins entrant en Equateur depuis le Mexique et d'autres pays prévoyaient de mener des "attaques terroristes" contre le chef de l'Etat, ont été diffusées sur les réseaux sociaux cette semaine. "Nous condamnons fermement et rejetons toute intention d'attenter à la vie du président de la République, des autorités de l'Etat ou des fonctionnaires", a déclaré le gouvernement équatorien dans un communiqué. Le gouvernement soupçonne "des organisations criminelles associées à des entités politiques qui ont perdu les élections", mais le communiqué ne donne pas davantage de détails.
Héritier d'un magnat de la banane, Daniel Noboa incarne l'élite politique équatorienne issue du monde de l'entreprise et est tenant d'une ligne dure en matière de sécurité, marquée par l'envoi de militaires dans les rues et les prisons. Le Mexique a rompu ses relations avec l'Equateur il y a un an, après que les forces de sécurité équatoriennes ont pris d'assaut l'ambassade du Mexique à Quito pour arrêter un ancien vice-président ayant obtenu l'asile.