Reprise des négociations sur la trêve entre l'Ukraine et la Russie à Riyad

Après douze heures de pourparlers à huis clos en Arabie saoudite lundi, la Russie et les États-Unis reprennent les discussions mardi 25 mars pour parvenir à instaurer une trêve partielle en Ukraine, plus de trois ans après le début de l'offensive russe. La Maison Blanche et le Kremlin publieront mardi un communiqué commun pour résumer leurs négociations, ont indiqué des agences russes.

Alors que la Russie avait qualifié au départ les négociations comme "difficiles", elle a fait l'éloge mardi d'un "dialogue utile" qui va se poursuivre avec Washington. "Nous avons parlé de tout, c'était un dialogue intense, pas facile, mais très utile pour nous et pour les Américains", a déclaré l'un des négociateurs russes, Grigori Karassine, à l'agence officielle russe Tass. "Nous allons continuer de le faire", a assuré ce sénateur, ex-diplomate de carrière.

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Ce dernier a par ailleurs annoncé que la Russie souhaitait associer l'ONU aux pourparlers. "Nous allons continuer" de parler, "en entraînant la communauté internationale, avant tout l'Organisation des Nations unies et certains pays", a-t-il assuré. 

Le président américain, Donald Trump, dont le rapprochement avec son homologue russe, Vladimir Poutine, a rebattu les cartes du conflit, affirme vouloir mettre fin aux hostilités et a dépêché ses émissaires à Riyad pour des pourparlers avec les deux parties.

Discussions sur la mer Noire

Les discussions à présent portent sur un possible cessez-le-feu en mer Noire, afin de permettre un retour à l'accord céréalier qui avait permis à l'Ukraine, de juillet 2022 à juillet 2023, d'exporter ses céréales, vitales pour l'alimentation mondiale, malgré la présence de la flotte russe dans la zone.

La Russie s'en est ensuite retirée, accusant les Occidentaux de ne pas respecter leurs engagements censés assouplir les sanctions sur les exportations russes.

Washington et Kiev poussent de leur côté pour, au minimum, un arrêt provisoire des frappes sur les sites énergétiques, largement endommagés du côté ukrainien. L'Ukraine se dit "prête" à un cessez-le-feu "général" et sans conditions.

À ce stade, le Kremlin assure s'être uniquement mis d'accord avec Washington sur un moratoire sur les bombardements des infrastructures énergétiques.

Avec AFP