« Un enfant est tué chaque heure depuis presque deux ans » : à Gaza, mort et destruction du nord au sud de l’enclave

Dix jours après le lancement d’une opération terrestre d’envergure sur la ville de Gaza afin d’y éliminer ce qu’elle présente comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste Hamas, l’armée israélienne continue le carnage en cours depuis maintenant près de deux ans dans l’enclave palestinienne.

Ce jeudi en fin d’après-midi, le moniteur en direct « sur le génocide perpétré par Israël » du site d’information en ligne Middle East Eye annonçait déjà « au moins 15 morts à Gaza dans différentes attaques depuis les premières heures » du jour, ainsi que la destruction d’immeubles résidentiels dans la zone d’Al-Nafaq, au nord de la principale agglomération de la bande.

Parmi ces 15 morts, 11 auraient eu lieu dans le centre du territoire palestinien, à Al-Zawaida, à la suite du bombardement aérien d’une maison « qui abritait des personnes déplacées », a indiqué à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. Selon les services d’urgence, « plusieurs enfants » figurent parmi les victimes. Par ailleurs, quatre homicides ont eu lieu à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien.

Plus d’un demi-million de déplacés

Alors que des centaines de milliers de personnes (700 000 selon Tel-Aviv, 390 000 selon l’ONU) sont poussées depuis la fin du mois d’août à fuir vers le sud face à une armée israélienne disposée à frapper avec une « force sans précédent » sur Gaza-ville (environ 1 million d’habitants), aucune zone du territoire ne représente un lieu sûr pour les Gazaouis.

Parmi les 50 morts causées par les plus de 170 bombardements effectués par Israël mercredi, 22 personnes auraient péri dans un entrepôt municipal servant de refuge et dans des tentes abritant des déplacés, près du marché Firas, dans la capitale. Huit autres auraient perdu la vie près d’un centre de distribution d’aide dans le sud de l’enclave, et cinq dans deux frappes ayant visé le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre.

Déplorant qu’aucun appel ne résonne « auprès de ceux qui pourraient mettre fin à cette atrocité du XXIe siècle », le responsable des affaires humanitaires de l’ONU Tom Fletcher rappelait lors d’une réunion organisée mercredi en marge de l’Assemblée générale de l’ONU qu’à Gaza « un enfant est tué en moyenne chaque heure depuis presque deux ans ». Alors que l’entreprise génocidaire lancée par Israël aurait déjà coûté la vie à plus de 65 000 Palestiniens, en majorité des civils, l’Unicef estime que 19 000 de ces victimes seraient des enfants.

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