La Fondation de Tony Blair impliquée dans le plan Trump de Riviera à Gaza, selon le Guardian

Le quotidien britannique The Guardian croit savoir que le Tony Blair Institute for Global Change (TBI), la fondation de l’ancien premier ministre britannique, a travaillé au développement d’un projet visant à la création d’une « Riviera Trump » et d’une zone industrielle portant le nom d’Elon Musk dans la bande de Gaza.

Un projet qui serait « mené par des hommes d’affaires israéliens et utilisant des modèles financiers développés par le cabinet de conseil américain Boston Consulting Group (BCG), a été développé dans le contexte de la vision de Donald Trump de prendre le contrôle du territoire palestinien et de le transformer en station balnéaire. »

Plusieurs personnalités impliquées

Deux membres du TBI auraient participé à des discussions. Et, selon le Financial Times, le personnel a également participé à un groupe de messagerie utilisé pour le projet, avec des personnalités du BCG et des hommes d’affaires israéliens, tandis qu’un document du TBI intitulé « Gaza Economic Blueprint » a été partagé en son sein.

« L’équipe du TBI s’entretient avec de nombreux groupes et organisations différents qui ont des « plans » d’après-guerre pour Gaza, mais n’a rien à voir avec la rédaction de ce plan », a fait savoir l’un des porte-paroles de TBI au Guardian. « Bien sûr, nous sommes opposés à tout projet visant à forcer les Gazaouis à quitter Gaza. Nous voulons qu’ils puissent rester et vivre à Gaza. », affirme-t-il dans le quotidien britannique.

Tony Blair, qui a quitté ses fonctions au 10, Downing Street en 2007, a par la suite été actif dans la région du Moyen-Orient et a travaillé pendant près de huit ans comme représentant spécial du Quartet, composé de des États-Unis, de la Russie, de l’Union européenne et de l’Onu, pour la recherche d’un accord de paix entre Israël et les Palestiniens.

Il a démissionné en 2015, sans succès, comme on le sait. Le dirigeant travailliste était premier ministre lorsqu’il a engagé son pays aux côtés des États-Unis, en 2003, pour envahir l’Irak. Il n’avait pas hésité à l’époque, à mentir publiquement.

« Le groupe à l’origine de cette proposition comprend des investisseurs technologiques israéliens de premier plan, tels que Liran Tancman et Michael Eisenberg. Tous deux auraient joué un rôle dans la création de la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF) », chargé par Netanyahou de la distribution de l’aide alimentaire dans la bande de Gaza, comme l’a rapporté le Middle East Eye.