En Syrie, des commissions nationales indépendantes vont enquêter sur les disparus et les crimes commis sous le régime de Bachar al-Assad
La présidence syrienne par intérim a annoncé, samedi 18 janvier, la création de deux commissions nationales pour les disparus et la justice de transition, plus de cinq mois après la chute du régime de Bachar el-Assad, accusé d'innombrables exactions, et après plus d'une décennie de guerre.
Un premier décret signé par le président syrien de transition Ahmed al-Charaa, et publié samedi par la présidence, évoque la formation d'une "commission nationale" indépendante "pour les personnes disparues". Elle sera plus précisément chargée de "rechercher et de découvrir le sort des personnes disparues et victimes de disparitions forcées, de documenter les cas, d'établir une base de données nationale et d'apporter un soutien juridique et humanitaire à leurs familles".
Cette commission, qui jouira d'une "indépendance financière et administrative", sera dirigée par Mohammed Reda Jalkhi, nommé début mars pour participer à la rédaction d'une déclaration constitutionnelle pour la transition du pays.
Selon un deuxième décret, un organe sur la justice de transition aura pour mission de "découvrir la vérité sur les graves violations commises par l'ancien régime", demander des comptes aux responsables "en coordination avec les autorités compétentes, réparer les préjudices causés aux victimes et établir fermement les principes de non-répétition [de ces crimes] et de réconciliation nationale".