Chute de Bachar el-Assad : 7600 Syriens sont rentrés en Syrie par la frontière turque depuis cinq jours
Une semaine après la chute de Bachar el-Assad, les Syriens réfugiés en Turquie commencent pour certains à revenir dans leur pays, ravagé par la guerre déclenchée en 2011. Ce dimanche, Damas accueille aussi l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen.
Lors d’une offensive de 11 jours lancée depuis Idleb (nord-ouest), une coalition de factions rebelles emmenées par le groupe sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), l’ex-branche syrienne d’al-Qaïda, a pris aux forces gouvernementales une grande partie du pays, dont Damas, mettant fin le 8 décembre à un demi-siècle de pouvoir de la famille Assad. Dirigé par Abou Mohammad al-Jolani, HTS affirme avoir rompu avec le djihadisme mais reste classé «terroriste» par plusieurs capitales occidentales, dont Washington. Le Figaro fait le point sur la situation ce dimanche 15 octobre.
7600 Syriens de retour
Quelque 7600 migrants syriens ont traversé la frontière turque pour rentrer dans leur pays pendant les cinq jours qui ont suivi la chute du président Bachar al-Assad il y a une semaine, a affirmé ce dimanche 15 octobre le ministre turc de l’Intérieur.
Dans un communiqué publié sur le réseau social X, Ali Yerlikaya précise que 7621 Syriens sont «retournés volontairement depuis la Turquie» dans leur pays entre les 9 et 13 décembre
L’émissaire de l’ONU à Damas
Geir Pedersen est arrivé ce dimanche à Damas, a indiqué sa porte-parole, sans dévoiler son programme. «Il vient d’arriver» et «devrait parler à son arrivée», a déclaré Jenifer Fenton à l’AFP, sans toutefois préciser s’il allait rencontrer Abou Mouhammad al-Jolani, le chef de la coalition armée dominée par des islamistes qui a pris le pouvoir en Syrie.
Geir Pedersen a appelé ces derniers jours à la mise en place d’une transition «inclusive» pour éviter une «nouvelle guerre civile» en Syrie. En Jordanie, pays voisin de la Syrie, il a participé samedi à des discussions réunissant des diplomates américains, arabes, européens et turcs, qui ont convenu que le processus de transition doit «être dirigé (...) par les Syriens eux-mêmes et aboutir à un gouvernement inclusif, non sectaire et représentatif», selon un communiqué conjoint.