Les 5 infos à retenir du week-end : la chute du régime syrien, la réouverture de Notre-Dame de Paris, la reprise en main musclée de BFM par Rodolphe Saadé, les négociations se poursuivent pour un premier ministre…

Les HTS ont pris Damas, Bachar al-Assad est en fuite…

Après vingt-quatre ans au pouvoir, Bachar al-Assad a fui la Syrie dans la nuit de samedi à dimanche, provoquant la chute du régime qu’il menait d’une main de fer. Les groupes islamistes et les rebelles appellent le peuple syrien à reconstruire une « Syrie libre ».

Dans les rues de Damas (Syrie), l’aube aura été annonciatrice de changements : neuf membres du groupe djihadiste syrien Hayat Tahrir al-Sham (HTS) sont apparus dimanche 8 décembre au matin à la télévision publique pour annoncer « la libération de la ville et de tous les prisonniers injustement détenus dans les prisons du régime », ainsi que « la chute du tyran Bachar al-Assad ».

À l’annonce de la prise de la capitale syrienne par les rebelles, des effusions de joie ont retenti parmi les Damascènes et des invocations religieuses ont résonné dans les haut-parleurs des mosquées. « Je n’arrive pas à croire que je suis en train de vivre cet instant », confie un citoyen Syrien en larmes à l’AFP : « C’est une nouvelle histoire qui commence pour la Syrie ». Dans plusieurs villes du pays, des habitants ont déboulonné et piétiné les statues d’al-Assad père et fils, Bachar et son père Hafez, ancien dictateur Syrien de 1971 à 2000.

La cathédrale Notre-Dame de Paris rouverte : comment Emmanuel Macron tire la couverture à lui

Cinq ans après l’incendie qui avait dévasté la cathédrale Notre-Dame de Paris, la voilà rouverte depuis ce samedi 7 décembre. À cette occasion, Emmanuel Macron a invité chacun à retenir des leçons de « fragilité », « d’humilité » et de « volonté ».

Elle aurait pu ne plus être, Notre-Dame vient pourtant de renaître. Ce samedi 7 décembre, cinq ans après le terrible incendie du 15 avril 2019 qui a bien failli la mettre à terre, la cathédrale a rouvert ses portes à l’occasion d’une cérémonie ouverte par l’archevêque de Paris, Laurent Ulrich.

Dans les allées, un certain nombre d’invités diplomatiques. Le nouveau président américain, Donald Trump, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ou encore le président allemand, Frank-Walter Steinmeier. Tous ont pu assister à l’auto-couronnement de leur homologue français, Emmanuel Macron, comme sauveur en chef de ce trésor gothique et héritier d’un « cortège de bâtisseurs ».

En introduction de la cérémonie, le ton est immédiatement donné par la diffusion d’un clip vidéo reprenant les propos du chef de l’État le soir même de l’incendie. « Je donne un horizon court parce que c’est ce qui redonne de l’espérance à échelle humaine », l’entend-on alors dire, le visage grave.

Après un hommage accordé aux sapeurs-pompiers de Paris et aux artisans-bâtisseurs de la reconstruction, longuement ovationnés par le millier d’invités présents, Emmanuel Macron reprend la parole pour se féliciter que « les cloches sonnent à nouveau ». « Comme elles ont sonné pour les onze rois qui ont vu s’élever la cathédrale, pour Saint-Louis ramenant la couronne d’épine, pour Henri IV, pansant les blessures des guerres de religion, pour le vœu de Louis XIII et les victoires de Louis XIV, pour Napoléon se sacrant lui-même », énumère-t-il. « Pourtant, nous aurions pu ne jamais réentendre sa voix », fait-il remarquer, mais c’était sans compter sur un choix éclairé. Le sien bien sûr : « Nous avons choisi le sursaut, la volonté, le cap de l’espérance pour rebâtir Notre-Dame de Paris plus belle encore en seulement cinq années ».

Fabien Roussel appelle à « un pacte social et républicain »

Fabien Roussel doit être reçu, ce lundi 9 décembre, par Emmanuel Macron à l’Élysée, avec André Chassaigne et Cécile Cukierman. Ils y défendront notamment plusieurs mesures d’urgence sociale alors que le président doit nommer très vite un nouveau premier ministre.

Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, constate que « personne n’a la majorité absolue à l’Assemblée » et se dit prêt au « dialogue ». Pour retrouver une « stabilité » dans le pays, il prône une action résolue face à « l’urgence sociale » et interpelle les différents partis sur « l’abrogation de la réforme des retraites, l’indexation des salaires et des retraites sur l’inflation, la protection de l’industrie, de nos services publics et de nos communes, et la justice fiscale ».

Cinq mois après le rachat de BFM et RMC, la reprise en main musclée de Rodolphe Saadé

Audiences en chute libre, départs de chefs, probable suppression de BFM Paris, ingérences éditoriales, négociations tendues sur la charte éthique… Cinq mois après le rachat des chaînes par la CMA CGM, les salariés sont inquiets.

Le climat se tend à bord du navire RMC-BFM venu renforcer, le 2 juillet, la flotte médiatique de la CMA CGM qui compte déjà la Provence, Corse Matin, la Tribune et la Tribune Dimanche, ainsi que la gestion de participations dans M6 et Brut. En s’emparant du pôle média d’Altice, groupe détenu par Patrick Drahi, l’armateur de porte-conteneurs basé à Marseille a ainsi pris le contrôle, moyennant 1,55 milliard d’euros, de la chaîne d’information en continu BFM TV, de ses dix locales régionales, de la radio RMC et des chaînes de la TNT, RMC Découverte et RMC Story.

« Je souhaite que tout le monde reste », avait lancé l’homme d’affaires Rodolphe Saadé pour rassurer les représentants du personnel en mars dernier, quelques mois avant la passation de capital. « On est une grande famille », avec des « valeurs très fortes », avait-il insisté. Pourtant, même pas six mois après la signature, l’encadrement est déjà exsangue et les salariés inquiets du flottement éditorial que suscitent ces départs en cascades.

Plus de 30 personnes ont pris la poudre d’escampette depuis le 1er octobre, date à laquelle a débuté la clause de cession, un dispositif permettant de quitter un média avec des indemnités lors d’un changement de propriétaire.

Mercosur : 5 membres de la confédération paysanne en garde à vue tout le week-end, tous les syndicats agricoles appellent à poursuivre la bataille

Cinq syndicalistes de la Confédération paysanne ont passé le week-end en garde à vue. Le syndicat organisait une action jeudi 5 décembre, devant le Grand Palais (Paris), où s’est tenue une réunion européenne de grands acteurs du commerce des céréales. L’objectif était de dénoncer le traité de libre-échange entre les pays du Mercosur et ceux de l’Union européenne. Chargés par la police, cinq manifestants ont été interpellés.

Unanimes à rejeter le projet de traité, la FNSE-JA, la Confédération paysanne, la Coordination rurale ou le Modef appellent à « poursuivre la bataille » pour empêcher l’Union européenne de signer ce texte ouvrant grand la porte aux importations de produits alimentaires sud-américaines. Les syndicats professionnels agricoles français rivalisent d’expressions chocs après l’annonce de la conclusion des négociations en vue d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et les quatre pays du Mercosur.

« Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, vient de signer l’accord UE-Mercosur. C’est un véritable scandale ! Cette signature est un coup de poignard pour les paysan·nes de France, d’Europe ET d’Amérique du Sud », dénonce ainsi la Confédération paysanne dans un communiqué.

« Nous avons démontré que ces accords de libre-échange tirent les prix vers le bas et organisent la course au moins-disant social et environnemental. Ils se font au détriment du revenu paysan et de l’intérêt général. Nous appelons à poursuivre la lutte, un combat sur lequel nous sommes précurseurs depuis plus de 30 ans », poursuit le mouvement progressiste.

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