Gaza : "On n'est pas très content de la manière dont ces négociations se déroulent", dénonce le responsable France et Union européenne au Forum des familles de disparus et otages
Des négociations indirectes entre Israël et le Hamas se poursuivent depuis dimanche 6 juillet à Doha, au Qatar, dans l'espoir d'aboutir à un accord sur la libération des otages détenus à Gaza depuis les attaques du 7 octobre. "On n'est pas très content de la manière dont ces négociations se déroulent, dans la mesure où on voulait impérativement qu'on négocie la libération totale de tous les otages retenus à Gaza", déplore mardi 8 juillet sur franceinfo David Sprecher, responsable France et Union européenne au Forum des familles de disparus et otages à Gaza.
Selon des responsables du Hamas proche des discussions à Doha, une trêve de 60 jours est envisagée si un accord est trouvé. Durant cette période, dix otages vivants pourraient être libérés, ainsi que la restitution de 18 dépouilles. "Après ce premier groupe de personnes qui devrait être libéré, on ne peut qu'espérer que le second groupe le soit", ajoute-t-il.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a rencontré lundi soir à Washington le président américain, qui affirme qu'un cessez-le-feu est proche. L'issue des discussions pourrait dépendre de l'implication américaine : "C'est un petit peu l'impression dans le pays. D'ailleurs, cette impression était également la même lors de la guerre avec l'Iran qui, in fine, s'est terminée finalement grâce aux actions de Donald Trump".
Des otages "tous très malades"
Il estime que Benyamin Nétanyahou accorde une attention particulière au sort des otages, non sans arrière-pensée politique. "Étant sorti victorieux de cette guerre avec l'Iran et sachant pertinemment bien que sous peu des élections auront lieu en Israël, il essaie de capitaliser sur cette victoire avec l'Iran et éventuellement avec ce qui pourrait se passer à Gaza pour éventuellement essayer de remporter des voix au scrutin prochain", analyse-t-il.
Pour lui, l'état de santé des otages reste une source de vives préoccupations. "Ils sont tous très malades. Ce sont des otages qui ont passé des mois et des mois et des mois dans les geôles du Hamas. Maltraités, torturés, interrogés sans fin. Ils sont tous dans un état catastrophique sur le plan médical, mais également sur le plan psychologique", s'alarme-t-il.