Accord Israël-Hamas : "Le soulagement n'est pas complet", tempère Sacha Ghozlan, avocat de familles d'otages au barreau de Paris
"Le soulagement n'est pas complet", tempère Sacha Ghozlan, avocat de proches d'otages au barreau de Paris et cofondateur de l'association des familles de victimes du 7 octobre. Il réagissait sur franceinfo à l'accord intervenu entre le Hamas et Israël, qui doit impliquer la libération de 33 otages.
Pas de quoi se réjouir trop vite pour Sacha Ghozlan : "On est évidemment à ce stade dans l'attente d'informations concernant les libérations qui devraient intervenir à partir de la fin de la semaine. J'ai les mots en tête d'un père d'un otage : 'J'attends juste de savoir si c'est réel'. Cela fait des semaines et des mois que ces familles attendent désespérément de savoir si leurs proches sont vivants ou s'ils ont été assassinés. Ils n'ont pas d'informations."
L'avocat rappelle qu'"il y a 72 victimes françaises du 7 octobre. On parle aussi de nos compatriotes : deux otages Ofer Calderon et Ohad Yahalomi sont toujours retenus dans les tunnels du Hamas depuis plus de 460 jours maintenant. Mais nous n'avons pas de preuve de vie, c'est tout le drame." Et Sacha Ghozlan de s'insurger contre le fait que "le Hamas n'ait jamais laissé passer de médicaments pour les otages".
Des otages au nombre de 94 encore détenus dans la bande de Gaza, selon l'avocat pour qui "la justice pénale française et internationale a son mot à dire sur les crimes du 7 octobre". Parce que, dit-il, "ces crimes se poursuivent. Il y a une enquête préliminaire qui a été ouverte par le parquet national antiterroriste à Paris. Il y a eu 26 plaintes déposées en France", détaille encore le défenseur des familles d'otages.
Il précise : "Lorsqu'il y a des citoyens français retenus, leurs proches se tournent vers la justice française et attendent qu'elle identifie avec les autorités israéliennes évidemment les auteurs, qu'elles déterminent dans quelles circonstances leurs proches ont été enlevés pour qu'un jour à Paris, se tienne un procès."