États-Unis : l’IA au service du gouvernement pour surveiller les migrants, les étudiants étrangers et les demandeurs d’asile

Le gouvernement américain utilise l’intelligence artificielle pour expulser en masse. « Il est très préoccupant que le gouvernement américain déploie des technologies assistées par l’IA dans le cadre d’expulsions massives et de répression de l’expression en faveur de la Palestine », s’alarme Erika Guevara-Rosas, directrice générale de la recherche à Amnesty International, dans un rapport publié le 21 août. Dans son communiqué, l’ONG dénonce « une multitude de violations des droits humains » de la part de l’administration américaine, qui utilise l’intelligence artificielle pour tracer les personnes migrantes, réfugiées et demandeuses d’asile.

Dans le cadre de sa politique répressive, le Département d’État a mis en place le programme « Catch and Revoke », ou « Attraper et révoquer », mentionné dans les premiers décrets de Donald Trump en janvier. Celui-ci repose sur la base d’un contrôle intensif opéré par des IA, combinant surveillance de réseaux sociaux et suivi du statut des visas à l’encontre des étrangers détenant un titre de séjour, y compris les étudiants internationaux.

D’importantes marges d’erreur

Selon le rapport d’Amnesty International, les outils d’IA Babel X, imaginés par l’entreprise Babel Street, et Immigration OS, créé par Palantir « permettent un suivi, une surveillance et une évaluation de masse ». Concrètement, Babel X permettrait, grâce à l’IA, de parcourir rapidement les réseaux sociaux afin de trouver des contenus liés au « terrorisme ». Ces données, transmises à la police américaine, pourraient leur servir à révoquer un visa, et permettre l’arrestation et l’expulsion de la personne concernée par les agents du Service de contrôle de l’immigration et des douanes (ICE).

Cette surveillance ciblée, « crée un climat de peur » chez les étudiants étrangers, réfugiés et demandeurs d’asile, qui sont en proie à des détentions illégales ou des expulsions de masse.

Une énième attaque contre les libertés fondamentales dans la croisade de Donald Trump contre les migrants. Depuis le durcissement des règles contre l’immigration illégale, comportant notamment le passage au crible des réseaux sociaux des demandeurs, plus de 6 000 visas étudiants ont été révoqués.

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