Lukas Aubin et Jean-Baptiste Guégan: «Il n’y aura pas de trêve des conflits mondiaux pour les JO»

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«Le mouvement sportif mondial représenterait environ 2 % du PIB total de la planète», estiment Lukas Aubin (à gauche) et Jean-Baptiste Guégan. François BOUCHON/François Bouchon / Le Figaro

RENCONTRE - Les deux chercheurs notent que les compétitions sportives internationales sont devenues l’extension de la guerre sur un autre terrain et que, à l’échelle du monde, les instances du sport sont de moins en moins occidentales.

Pour avoir un aperçu des déséquilibres mondiaux, il suffit de regarder le sport de haut niveau. Dans leur livre La Guerre du sport, une nouvelle géopolitique (Tallandier), Lukas Aubin, directeur de recherche à l’Iris, et Jean-Baptiste Guégan, expert en géopolitique du sport et enseignant à Science Po Paris, décryptent les enjeux à l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024.


LE FIGARO. - Emmanuel Macron avait évoqué l’idée d’une trêve dans les conflits mondiaux durant les Jeux. Cette idée est-elle, selon vous, réaliste?

Jean-Baptiste GUÉGAN. - Non, on peut parier qu’il n’y aura pas de trêve pour les Jeux de Paris 2024. La guerre ne s’arrêtera vraisemblablement pas, ni en Ukraine, ni en Arménie, ni à Gaza. Pour Emmanuel Macron par contre, cet événement peut être l’occasion de déclencher des initiatives diplomatiques: le monde entier va venir à Paris, de nombreux chefs d’État et de gouvernement.

Lukas AUBIN. - Il faut rappeler qu’à l’époque de la Grèce antique, la trêve olympique ne signifiait…

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