Football : face à l’Ukraine, les Bleus repartent en campagne pour la Coupe du monde 2026

À neuf mois de la Coupe du monde 2026 aux États-Unis, au Canada et au Mexique, l’équipe de France commence enfin sa campagne de qualification, ce vendredi 5 septembre, face à l’Ukraine, à Wroclaw en Pologne (TF1, 20 h 45).

Troisièmes de la Ligue des nations 2024-2025, qui les a occupés entre mars et juin, les Bleus se lancent dans des éliminatoires déjà largement entamés par les autres nations européennes, quand ailleurs la phase de qualification est presque terminée (zone Afrique, Amérique du Sud, Asie, Concacaf et zone Océanie).

Délocalisé en Pologne en raison de la situation géopolitique, ce premier match constituera un test pour les hommes de Didier Deschamps face à leur adversaire le plus fort du groupe D, emmené par la nouvelle star ukrainienne, le défenseur central Illia Zabarnyi (22 ans, 49 sélections, 3 buts), recruté cet été par le PSG. Les Bleus rencontreront ensuite l’Islande au Parc des Princes, mardi prochain, avant d’accueillir l’Azerbaïdjan, le 10 octobre, lors de la troisième journée.

Un groupe D largement abordable

Troisième nation mondiale au classement Fifa, la France a largement les moyens de se qualifier a priori face à l’Ukraine (26e), l’Islande (74e) et l’Azerbaïdjan (122e)… Mais, on le sait, le football n’est pas une science exacte et des surprises, pour ne pas dire des contre-performances, sont toujours possibles.

Les Français devront donc bien négocier leur déplacement à Reykjavik, le 13 octobre, contre une équipe d’Islande, jamais facile à manœuvrer, puis effectuer un long voyage, fatigant pour les organismes, jusqu’à Bakou, le 16 novembre, à 3 840 km de Paris (5 h 30 de vol). Le premier du groupe sera directement qualifié tandis que le deuxième disputera des barrages pour décrocher son billet pour le Mondial 2026.

« Il ne faut pas s’y voir si on veut aller aux États-Unis »

Didier Deschamps, qui avait entamé son mandat de sélectionneur en arrachant la qualification pour la Coupe du monde 2014 au Brésil, en barrages face à l’Ukraine au Stade de France (3-0), après avoir perdu 2-0 quelques jours plus tôt à Kiev, connaît mieux que personne les difficultés de l’exercice.

Et, en tant que joueur, il a même vécu le terrible fiasco de la non-qualification des Bleus en 1993 pour le Mondial 94 aux… États-Unis. « Si pour beaucoup, c’est une formalité, j’ai payé suffisamment cher dans ma première vie pour savoir qu’il ne faut pas déjà s’y voir si on veut aller aux États-Unis », a-t-il insisté en conférence de presse.

Composer avec de nombreux blessés

Pour ces deux premiers matchs, le sélectionneur doit composer avec une infirmerie bien remplie. Ousmane Dembélé, favori du Ballon d’or, reste incertain en raison d’une gêne à la cuisse (ischio-jambiers) contractée lors du succès avec le PSG contre Toulouse, samedi dernier (6-3), alors que le défenseur William Saliba (blessure à la cheville) et l’attaquant Rayan Cherki (déchirure quadriceps gauche) ont déclaré forfait.

Avec la défection de Saliba, Deschamps perd l’un de ses titulaires en charnière centrale aux côtés de Dayot Upamecano. Pour pallier son absence, le sélectionneur a fait appel au néo-Marseillais Benjamin Pavard (29 ans, 55 sélections, 5 buts). Pour remplacer Cherki, le patron des Bleus a convoqué pour la première fois l’international Espoirs Hugo Ekitike (23 ans).

Transféré pour 95 millions d’euros depuis Francfort, où il a flambé la saison dernière (22 buts toutes compétitions confondues), l’ancien Parisien a parfaitement réussi ses débuts avec Liverpool en inscrivant déjà deux buts en Premier League. Né à Reims, l’attaquant possède en outre un profil de numéro 9 dont ne dispose plus Didier Deschamps depuis la retraite internationale d’Olivier Giroud.

Pas de revue d’effectifs

Étant donné l’importance du match face à l’Ukraine, le sélectionneur devrait logiquement éviter la revue d’effectifs, à laquelle il nous avait habitués en Ligue des nations, pour revenir à une équipe plus classique et solide. Devant Mike Maignan dans les buts, la défense devrait être composée à gauche de Théo Hernandez et Jules Koundé à droite avec une charnière Ibrahima Konaté-Dayot Upamecano. Au milieu, Aurélien Tchouaméni pourrait évoluer avec Adrien Rabiot tandis que, sur le front offensif, Désiré Doué, Michael Olise et Bradley Barcola serviront Kylian Mbappé en pointe.

Pour Didier Deschamps, dont le contrat s’arrête à l’issue de la Coupe du monde, il s’agit de la dernière campagne qualificative alors que le champion du monde 1998, en tant que capitaine, et 2018, en sa qualité de sélectionneur, entame sa 14e saison à la tête de l’équipe de France. « J’ai la même envie et la même détermination, souligne le Basque. J’ai l’objectif qu’on se qualifie. Et ce n’est pas acquis… »

Avant de partir, une dernière chose…

Contrairement à 90% des médias français aujourd’hui, l’Humanité ne dépend ni de grands groupes ni de milliardaires. Cela signifie que :

  • nous vous apportons des informations impartiales, sans compromis. Mais aussi que
  • nous n’avons pas les moyens financiers dont bénéficient les autres médias.

L’information indépendante et de qualité a un coût. Payez-le.
Je veux en savoir plus