Athènes
Depuis mercredi matin, le centre d’Athènes est quadrillé par quelque 3500 policiers, des dizaines de tireurs d’élite et des hommes-grenouilles ; les manifestations ou rassemblements sont interdits jusqu’à 18 heures, ce jeudi, et l’axe routier menant à l’aéroport est temporairement bloqué. Un dispositif de taille, pour recevoir le président turc Recep Tayyip Erdogan. Une visite éclair de cinq heures dans la capitale grecque, aussi attendue qu’appréhendée par les Grecs. Attendue, car les relations sont au beau fixe depuis le mois de février dernier, quand les sauveteurs grecs sont immédiatement intervenus après le puissant séisme qui a mortellement frappé le sud de la Turquie.
Ainsi, depuis dix mois, il n’y a plus de violations d’espace aérien et maritime grec de la part des avions et navires turcs, pas de tour de force d’Ankara menaçant l’UE d’ouvrir les vannes de l’immigration, et pas de sortie de navire de forage en mer Égée pour explorer les fonds marins grecs. «Même la rhétorique…