Correspondant à Berlin
Un quasi-paria, insaisissable et encombrant, mais un partenaire incontournable: c’est ainsi que le gouvernement allemand aborde la visite à haut risque du président Erdogan à Berlin. Trois ans après sa dernière venue, le chef de l’État turc sera reçu à titre protocolaire par son homologue Frank-Walter Steinmeier, avant un dîner très discret vendredi soir, avec le chancelier Olaf Scholz. Commentaire lapidaire du porte-parole de la Chancellerie, Stefan Hebestreit: «Nous avons en permanence des partenaires difficiles avec lesquels nous devons composer.»
Dès la semaine dernière, Recep Tayyip Erdogan avait donné le ton des futurs échanges en accolant le mot «fasciste» à l’État d’Israël puis en qualifiant ce dernier, quatre jours plus tard, de «terroriste». Le tout en qualifiant le Hamas de mouvement de «libération». Olaf Scholz, qui fait de la sécurité d’Israël une question de principe pour l’Allemagne, n’a pas jugé utile de commenter la deuxième saillie du président turc…