CHRONIQUE - En signant, dimanche, un accord avec les États-Unis, instaurant une surtaxe douanière de 15 % pour l’Europe, Ursula von der Leyen s’est littéralement jetée sur le toboggan de la soumission économique. Il serait temps qu’elle relise les traités européens.
FIGAROVOX/HUMEUR - Le président américain fait face à une fronde d’une partie de sa base électorale persuadée que l’«establishment» lui cache la vérité dans l’affaire Epstein. Pour la première fois, Trump ne semble pas savoir quelle stratégie adopter pour y faire face, explique l’enseignante Ophélie Roque.
ENTRETIEN - Pour Gilles Gressani, directeur de la revue le Grand Continent, l’accord préliminaire signé par Ursula von der Leyen et Donald Trump marque un profond déclassement de l’UE et de ses membres. Nous entrons, selon lui, dans une phase de «vassalisation heureuse.»
Avec l’annonce de nouveaux droits de douane américains, les vieux pays d’un vieux continent doivent réapprendre les règles de la puissance pour résister aux États-Unis et à la Chine.
L’expérience du « en même temps », du « et de droite et de gauche » a montré les limites de ce qui se voulait être une théorie du dépassement. À force de chercher son centre de gravité, celle-ci n’a rien résolu ou n’a fait les choses qu’à moitié.
Il est urgent d’agir. De mettre fin à une dérive particulièrement onéreuse. L’absentéisme coûte, globalement, entre 60 et 80 milliards d’euros par an, soit l’équivalent du budget de l’Éducation nationale.
La survie de l’Ukraine se joue à pile ou face, selon les humeurs de Donald Trump. Lui qui avait promis d’imposer la paix en 24 heures est de plus en plus frustré par Vladimir Poutine.
La libre circulation des personnes et des biens était une belle idée. Mais face aux dérives de l’Europe de Schengen, nombreux sont les pays à réinstaurer les contrôles aux frontières au sein de l’UE.
«Les Français ne travaillent pas assez», a dit fort justement François Bayrou lors de son discours. Il aurait pu ajouter : «Ils devraient vivre mieux de leur travail».