La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. Jeudi 11 septembre, en début de soirée, un agent de police de la brigade anticriminalité (BAC) s’est fait passer à tabac dans le quartier du Pont de Neuville, à Tourcoing. Actuellement hospitalisé, le fonctionnaire souffre « de nombreuses blessures » a annoncé ce vendredi matin Bruno Retailleau, ministre démissionnaire de l’Intérieur.
Selon les informations du syndicat Un1té Police de Roubaix, au moment des faits, le policier faisait équipe avec trois autres agents de la BAC pour « essayer d’interpeller des auteurs de vol » de trottinettes. « Les policiers se sont fait passer pour des acheteurs », indique le Service d’information et de communication de la Police nationale à nos confrères d’Ici Nord. L’un des individus sur le point de se faire interpeller aurait reconnu l’un des policiers du groupe avant de l’agresser.
Une agression diffusée sur Snapchat
La scène a été filmée sur Snapchat et largement rediffusée sur les réseaux sociaux. On y voit un homme maintenu au sol en pleine rue se faire frapper à plusieurs reprises. Le fonctionnaire a « le nez cassé, une dent cassée et les pommettes enfoncées ».
Gérald Darmanin, ministre de la Justice démissionnaire et ancien maire de Tourcoing, n’a pas caché son indignation. « Un courageux policier de la BAC a été molesté hier à Tourcoing alors qu’il ne faisait que son travail : assurer la paix publique pour tous et notamment pour les plus modestes », peut-on lire sur son compte X. « La Justice, selon mes instructions écrites dès mon arrivée au ministère, poursuivra avec fermeté ces voyous », a-t-il ajouté.
Bruno Retailleau considère quant à lui que « la haine antiflic » a frappé de nouveau et s’est empressé de faire allusion « aux violences du 10 septembre » dans son message. « C’est régulièrement que nos forces de l’ordre sont agressées », clame-t-il. Pour l’heure, l’agresseur principal a été interpellé et ses complices sont toujours activement recherchés.
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