Commission européenne : "Personne n’a eu ma peau, c’est moi qui ai démissionné parce que je devais le faire", affirme Thierry Breton
"Personne n’a eu ma peau, c’est moi qui ai démissionné, parce que j’ai estimé que je devais le faire", a réagi Thierry Breton, ancien commissaire européen chargé du marché intérieur, invité dimanche 22 septembre de Questions politiques sur France Inter, franceinfo TV et Le Monde. Il a démissionné lundi 16 septembre de la Commission européenne, au terme d'un bras de fer avec la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.
"Si vous estimez que vous n’avez plus les conditions, vous en tirez les conséquences", dit-il, évoquant une "décision qu’on ne prend pas à la légère".
La France, comme l'Europe, plus à droite
Invité à commenter la situation politique en France, Thierry Breton a estimé que "c'est un gouvernement qui est clairement de centre-droit, on a enfin une coalition entre Renaissance et les Républicains, sous le contrôle de l'extrême droite et de Marine Le Pen."
Interrogé sur ce que signifie l'absence du bloc de gauche dans cette coalition gouvernementale, Thierry Breton rejette l'idée d'un déni de démocratie. "Je pense que le président de la République a eu raison, estime-t-il. Force est de constater que cette coalition (droite et centre-droit) est plus solide que l'autre", ajoute-t-il. Selon l'ex-commissaire européen, la France n'échappe pas à ce qui se passe en Europe : une bascule "massivement et significativement" à droite des pouvoirs politiques. "15 États sur les 27 qui constituent l'UE sont à droite, certains plus que d'autres, on peut penser à la Suède, aux Pays-Bas, à l'Italie, c'est ça l'Europe dans laquelle nous sommes aujourd'hui", constate-t-il.