Les nouvelles accablantes s’enchaînent en matière de climat et paradoxalement, année de COP30 oblige, l’issue des négociations climatiques n’a jamais paru aussi incertaine. D’après le 21e bulletin annuel de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) rendu public mercredi 15 octobre, les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont connu en 2024 la plus forte hausse jamais enregistrée depuis le début des mesures modernes.
Les taux des trois principaux gaz, à savoir le Co2, le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N20), ont ainsi battu des records. Un constat à corréler avec le fait que l’année dernière a été la plus chaude jamais observée.
En route vers l’overshoot
Concrètement, lors de la première publication du bulletin en 2004, le niveau moyen annuel de Co2 mesuré par le réseau de stations de surveillance de la Veille de l’atmosphère globale de l’OMM était de 377,1 ppm (parties par million). Vingt ans plus tard, il s’élève à 423,9 ppm.
« La chaleur piégée par le Co2 et d’autres gaz à effet de serre amplifie les conditions climatiques et intensifie les conditions météorologiques extrêmes, a rappelé la secrétaire générale de l’organisme onusien, Ko Barrett, dans un communiqué. Il est donc capital de réduire les émissions non seulement pour notre climat mais aussi pour notre sécurité économique et le bien-être des populations ».
Cette exigence ne sera sans doute pas entendue par les États, pourtant le bulletin précise bien que l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone est directement causée par les activités humaines et par la multiplication des feux de forêt.
Parallèlement, les puits de carbone que sont les écosystèmes terrestres et les océans en absorbent de moins en moins. « On craint que les puits de Co2 (…) deviennent moins efficaces, ce qui augmentera la quantité de dioxyde de carbone qui reste dans l’atmosphère, accélérant ainsi le réchauffement climatique », a ajouté Oksana Tarasova, responsable scientifique principale de l’OMM. Soit un cercle vicieux du climat.
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