L'armée israélienne nuance la destruction "totale" des sites nucléaires iranien annoncée par Trump
Donald Trump persiste et maintient que les frappes américaines de samedi 21 juin, qui visaient des sites nucléaires iraniens, ont été très efficaces. Il affirme que ces sites ont été totalement dédruits et que le programme nucléaire de l'Iran est retardé de plusieurs décennies. Une version tempérée par les services de renseignement américains, et aussi mardi 25 juin par l'armée israélienne.
"Nous avons considérablement endommagé le programme nucléaire iranien et ça ne date pas de l'opération des douze derniers jours", déclare mardi le porte-parole de l'armée israélienne, le général de brigade Effie Defrin. Il assure donc que l'armée a rempli tous ses objectifs. "Nous avons nos propres sources de renseignement mais je peux aussi citer le directeur de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) Rafael Grossi qui déclare qu'avant la guerre, l'Iran était capable de se doter de l'arme nucléaire et que ce n'est plus le cas", précise-t-il.
Pourtant, le cessez-le-feu actuel sonne comme une trêve sans accord : les armes sont posées mais rien n'est réglé. Beaucoup de questions restent en suspens, notamment sur les 408 kilos d'uranium enrichi à 60% qui pourraient servir, une fois transformés, de combustible pour alimenter une potentielle arme nucléaire. Israël n'a pas non plus fait savoir quelle pourrait être sa réaction si elle constatait, via ses drones ou ses espions, une reprise iranienne de l'activité d'enrichissement.
La situation à Gaza étroitement liée
Le rôle à venir des Houtis du Yemen n'est pas non plus défini. Depuis douze jours, ils sont restés très discrets, n'envoyant aucun missile sur Israël. Mais ils ont promis de maintenir leur menace tant que la guerre à Gaza continuera. Or le conflit dans l'enclave dure depuis 628 jours exactement.
Il reste 50 otages, dont 20 seraient vivants. Sept soldats israéliens sont morts mardi matin. Les Palestiniens ont faim, ils sont deux millions à vivre sur 20% du territoire, sous la menace permanente des tirs de l'armée israélienne, notamment quand ils vont chercher à manger. Les conditions d'hygiène sont terribles.
Mardi matin, l'annonce de Donald Trump de "progrès significatifs" dans les négociations a créé un mince espoir que la trêve avec l'Iran rende possible un cessez-le-feu avec le Hamas.