Famine à Gaza : "La seule solution, c’est d’ouvrir les frontières", appelle la coordinatrice de Médecins Sans Frontières sur place

"La seule solution, c'est d'ouvrir les frontières" pour éviter la famine dans la bande de Gaza, estime mercredi 25 juin sur franceinfo Amande Bazerolle, coordinatrice de Médecins Sans Frontières dans l'enclave palestinienne, au lendemain de tirs israéliens qui ont visé des personnes rassemblées à proximité d'un centre de distribution d'aide. 46 personnes ont été tuées, selon la défense civile de la bande de Gaza.

Après avoir été bloquée, l'aide humanitaire entre au compte-goutte. Pour Amande Bazerolle, "il n'y a pas d'autre solutionC'est vraiment une situation catastrophique". Elle fait référence surtout au manque de nourriture pour les plus jeunes. Selon l'Unicef, 112 enfants sont admis en moyenne chaque jour en urgence à l'hôpital pour cause de malnutrition, soit plus de 16 000 enfants, âgés entre 6 mois et 5 ans, entre début janvier et la fin mai.

Un "cercle vicieux"

Pour les femmes et les enfants gazaouis, le lait infantile qui manque dans l'enclave palestinienne "est essentiel parce que les mamans sont en stress. Elles ont elles-mêmes faim et donc, évidemment, elles ne peuvent pas produire du lait elles-mêmes". Ce qui a des conséquences pour les enfants, explique Amande Bazerolle, avec déjà cet hiver des enfants qui "n'avaient pas créé assez de masse graisseuse pour pouvoir survivre et étaient morts de froid. Donc on continue dans la même rhétorique."

La coordinatrice de Médecins Sans Frontières à Gaza parle d'un "cercle vicieux", avec "le manque de nourriture qui fait que les mères ne peuvent pas prendre en charge leurs enfants, que les patients ne peuvent pas guérir parce que pour pouvoir guérir de ses plaies, il faut pouvoir avoir des nutriments pour pouvoir produire du tissu."