La Corée du Nord a tiré un deuxième missile balistique en moins de vingt-quatre heures

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Quelques heures seulement après le lancement d'un missile à courte portée, la Corée du Nord a tiré un autre missile balistique "non identifié vers la mer du Japon" lundi 18 décembre, ont déclaré les chefs d'état-major interarmées de Séoul dans un communiqué.

Le gouvernement japonais a déclaré sur X (ex-Twitter) que la Corée du Nord avait tiré "ce qui semble être un missile balistique", sans livrer davantage d'informations.

Ces deux tirs consécutifs interviennent quelques jours après des mises en garde de Séoul et Washington qui ont averti Pyongyang que "toute attaque nucléaire" contre les États-Unis ou leurs alliés entraînerait la fin du régime de Kim Jong-un, le dirigeant nord-coréen.

Quelques heures auparavant, la Corée du Sud a déclaré avoir détecté un missile balistique à courte portée lancé depuis la région de Pyongyang dimanche soir.

Ce missile a parcouru environ 570 kilomètres avant de s'abîmer en mer du Japon, ont indiqué les chefs d'état-major interarmées, ajoutant que Séoul, Washington et Tokyo ont, "en étroite collaboration, partagé les informations concernant le missile balistique nord-coréen".

Montée des tensions entre Washington, Séoul et Pyongyang

Vendredi, les États-Unis et la Corée du Sud ont participé à la deuxième session du Groupe consultatif nucléaire à Washington, axée sur la dissuasion nucléaire en cas de conflit avec le Nord. C'est à cette occasion que la Maison Blanche a averti que toute attaque nucléaire de Pyongyang mettrait fin au régime.

Dimanche, un porte-parole du ministère nord-coréen de la Défense a dénoncé un projet des alliés d'ajouter l'an prochain un exercice nucléaire à leur exercices militaires conjoints annuels, en menaçant d'une "contre-attaque préventive et mortelle".

"Il s'agit d'une déclaration ouverte sur la confrontation nucléaire visant à faire de l'utilisation d'armes nucléaires contre la RPDC un fait accompli", a déclaré le ministère dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA.

"Toute tentative d'utilisation des forces armées contre la RPDC fera l'objet d'une riposte préventive et mortelle", ajoute le communiqué, faisant référence à la République populaire démocratique de Corée, nom officiel de la Corée du Nord.

Un satellite espion placé en orbite en novembre

La Corée du Nord s'est déclarée l'année dernière puissance nucléaire "irréversible" et a déclaré à plusieurs reprises qu'elle n'abandonnerait jamais son programme nucléaire, que le régime considère comme essentiel à sa survie.

Le mois dernier, la Corée du Nord a réussi à placer en orbite son premier satellite espion "Malligyong-1", après deux échecs en mai et en août.

Les Occidentaux, le Japon et la Corée du Sud ont dénoncé ce lancement, tout comme le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, jugeant que l'utilisation de technologies de missiles balistiques violait les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.

Avec AFP

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