Noëlle Vincensini, figure de la Résistance, est décédée à l’âge de 98 ans

Noëlle Vincensini est décédée le 22 mai, à l’âge de 98 ans. Née à Piedicroce, en Corse, en 1927, elle était une figure de la Résistance, du PCF et de la lutte antiraciste. Noëlle Vincensini entrera en résistance à Montpellier (Hérault) au sein des Forces unies de la jeunesse patriotique.

Chargée de fournir des armes au maquis et agente de liaison, elle est dénoncée et arrêtée en avril 1944 par la Gestapo et des miliciens collaborateurs. À 17 ans, elle est torturée puis déportée avec trois de ses amies au camp de Ravensbrück. Elles s’évaderont pendant « la marche de la mort », en mai 1945. Après la guerre, elle épouse en 1947 l’écrivain Jean-Pierre Chabrol avec qui elle milite au PCF à Palaiseau (Essonne), ville dont elle sera élue maire-adjointe en 1953.

En pleine crise du logement, elle fait le choix avec la municipalité communiste de réquisitionner les villas bourgeoises pour donner un toit aux plus démunis. Divorcée de Jean-Pierre Chabrol, elle retourne vivre à Piedicroce en 1970. Elle y mène alors une lutte acharnée contre la fraude électorale, et réalise trois films documentaires. En 1981, elle participe à la création de Sinemassoci afin de promouvoir le cinéma d’auteurs insulaires.

En 1985, elle est une des fondatrices du collectif antiraciste Ava basta, une lutte qu’elle mènera jusqu’à la fin de sa vie. Le PCF de Corse lui a rendu hommage dès l’annonce de son décès. Ses obsèques seront célébrées mardi 27 mai, à 15 heures, en l’église Saint-Laurent de Pietroso. L’Humanité présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.

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