Gaza : "Ni Israël, ni le monde ne doit les oublier", alertent les familles des otages israéliens après le cessez-le-feu avec l'Iran
Les familles des otages israéliens encore détenus à Gaza se mobilisent, alors qu'ils estiment que le sort de leurs proches est passé au second plan dans l'actualité du pays, après douze jours de guerre entre l'Iran et Israël. "Il est temps maintenant de mettre fin à 627 jours de guerre !", exhortent-ils dans un communiqué, publié par le forum des familles.
Au moins 27 personnes sont mortes sur les 49 toujours détenues, selon les autorités israéliennes. Parmi les captifs présumés vivants, se trouve Alon Ohel, 24 ans. "C'est effrayant de penser que mon fils est toujours otage à Gaza. Et il est seul", déplore sa mère. Idit Ohel ne veut pas que l'on oublie son fils et les autres otages. "Tout deal, ou résolution avec l'Iran, doit s'accompagner d'un accord pour stopper la guerre et ramener les otages de Gaza. C'est très important", affirme-t-elle.
Rassemblements interdits, espace médiatique saturé et manque de réponses
Pendant douze jours, la guerre avec l'Iran a accaparé les médias israéliens, qui accordent toujours beaucoup de temps médiatique au sujet. Les restrictions dues à l'état d'urgence, levé depuis mardi 24 juin, interdisaient aussi tout rassemblement et par conséquent les manifestations pour demander la libération des otages. "Si vous ne parlez pas de quelque chose, peut-être que vous serez oublié", s'inquiète Idit Ohel.
Pendant le conflit Iran-Israël, la mère d'Alon a contacté les autorités mais estime qu'elle n'a pas obtenu de réponses satisfaisantes à ses questions."Où en est le deal ? Comment essayez-vous d'en finir avec cette guerre pour ramener les otages à la maison ?", s'interroge-t-elle. "Ils ne nous contactent pas, donc nous n'avons aucune idée de ce qui se passe, de ce qu'ils pensent, de ce qu'ils essaient de faire."
"Sauvez Alon. Vous avez les moyens, la capacité, de le ramener à la maison maintenant !"
Idit Ohel, mère d'un otage israélien.à franceinfo
Pour la mère de famille, le gouvernement israélien a "le devoir de saisir l'opportunité du cessez-le-feu à bras-le-corps" ."La fin de cette guerre avec l'Iran doit aussi mettre fin à la guerre à Gaza pour ramener les otages à la maison. Ni Israël, ni le monde ne doit les oublier", ajoute-t-elle.