Crise entre Alger et Paris : Macron expulse à son tour 12 agents algériens et rappelle l’ambassadeur
La réponse à la réponse de la réponse… Après la décision d’Alger, dimanche 13 avril, d’expulser douze fonctionnaires français de son territoire – motivé par l’arrestation de trois de ses ressortissants en France -, Emmanuel Macron réplique. Selon l’AFP, il a décidé d’expulser « douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France ». L’ambassadeur français Stéphane Romatet a, lui, été rappelé à Paris pour consultations.
« Les autorités algériennes prennent la responsabilité d’une dégradation brutale de nos relations bilatérales », a estimé l’Élysée dans un communiqué. La veille, le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, avait promis une réponse ferme. « Il est inadmissible que la France soit un terrain de jeux pour les services algériens », a remis de l’huile sur le feu, Bruno Retailleau.
La désescalade puis l’escalade
Cette annonce intervient après une relative désescalade entre Paris et Alger consécutive à une grave crise de plusieurs semaines alimentée par le ministre de l’Intérieur au sujet des influenceurs algériens et des expulsions d’OQTF. Le 31 mars, Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune avaient renoué le dialogue au téléphone avant que Jean-Noël Barrot ne parte à Alger le 6 avril pour entériner la reprise d’une relation apaisée.
Mais désormais, la France rejette à nouveau la faute sur l’Algérie et appelle son gouvernement à « faire preuve de responsabilité » pour « reprendre le dialogue ». Selon une source diplomatique citée par l’AFP, les fonctionnaires français expulsés sont actuellement « en route pour la France ».
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