LE FIGARO. - À ce stade, avez-vous déjà pu identifier des failles dans le suivi de l'attaquant du quai de Grenelle, ou y a-t-il une fatalité à ce que des individus passent à l'action en France ?
Gérald DARMANIN. - Non, il n'y a pas de fatalité et je me bats tous les jours pour la sécurité des Français. Évidemment, il faut à chaque fois se remettre en question. Manifestement, nous avons été au bout du suivi judiciaire concernant cet individu. Je précise qu'une loi proposée par le garde des Sceaux et moi-même a été votée en 2021 qui prévoit le prolongement des suivis judiciaires jusqu'à cinq ans après la sortie de prison. Ça aurait concerné cet individu s'il était sorti de prison aujourd'hui mais la loi pénale n'est pas rétroactive. Ensuite, il y a incontestablement un sujet de suivi psychiatrique. Entre 25 et 40% des personnes suivies pour radicalisation sont concernées par des maladies mentales.
Considérez-vous que le climat sécuritaire en France se dégrade alors que cette attaque terroriste…