Deux ONG israéliennes soutiennent qu'Israël commet un "génocide" à Gaza

Deux organisations de défense des droits humains israéliennes, B'Tselem et Physicians for Human Rights - Israel (PHRI), ont affirmé, lundi 28 juillet, qu'Israël commettait un "génocide" dans la bande de Gaza. "Rien ne vous prépare à réaliser que vous faites partie d'une société qui commet un génocide. C'est un moment profondément douloureux pour nous", a notamment déclaré Yuli Novak, directrice exécutive de B'Tselem, dans un communiqué conjoint des deux ONG. 

L'organisation assure ainsi qu'elle est venue à "la conclusion sans équivoque qu'Israël mène une action coordonnée visant à détruire intentionnellement" les Palestiniens dans l'enclave, en se basant sur une étude compilant des témoignages, statistiques et évènements de la politique israélienne sur "plus de 20 mois". Quant à PHRI, l'association médicale a étudié le "démantèlement délibéré et systématique du système de santé de Gaza", estimant alors que les opérations menées dans l'enclave "répondent aux critères de génocide tels que définis dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, dont Israël est signataire".

Israël "rejette fermement" l'accusation de génocide 

Suite à la déclaration des organisations, le porte-parole du gouvernement israélien David Mencer a assuré, lundi, qu'Israël "rejette fermement cette accusation". "Ça n'a tout simplement aucun sens que nous envoyons 1,9 million de tonnes d'aide s'il y avait une intention de génocide", a-t-il  soutenu, alors qu'Israël a annoncé avoir fait entrer des camions chargés d'aide dans Gaza.

En novembre 2024, la Cour pénale internationale, une juridiction permanente chargée de poursuivre et juger des individus accusés de génocide, de crime contre l'humanité et de crime de guerre, avait émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant.