Pour se déclarer candidat aux européennes, Stéphane Séjourné avait coché la dernière semaine de janvier dans son agenda. Mais, à l’approche du remaniement annoncé, il s’imaginait aussi devenir ministre des Affaires étrangères. En le nommant à ce poste, jeudi 11 janvier, Emmanuel Macron a décidé pour lui.
Avec son vaste chambardement gouvernemental, le chef de l’État espère créer un «électrochoc» pour «gagner» le scrutin du 9 juin, de l’aveu de son ministre Gérald Darmanin. Mais ses arbitrages privent ses troupes de leur «candidat naturel». Sans l’eurodéputé Stéphane Séjourné, président sortant du groupe Renew, «comment on conçoit la suite? Avec quel projet?», s’interroge Marie-Pierre Vedrenne, codirigeante des macronistes français à Bruxelles. À l’image d’autres élus, qui s’inquiètent hors micro d’une campagne poussive.
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