Gaza est devenu "un mouroir, pour ne pas dire un cimetière", dénonce le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot
Gaza est devenu "un mouroir, pour ne pas dire un cimetière", dénonce, mardi 20 mai sur France Inter, Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, alors que l'armée israélienne intensifie son offensive militaire dans l'enclave palestinienne et limite très fortement l'aide humanitaire.
"La situation est insoutenable parce que la violence aveugle et le blocage de l’aide humanitaire par le gouvernement israélien ont fait de Gaza un mouroir, pour ne pas dire un cimetière", alerte le ministre. "Cela doit cesser parce que chacun s’en rend compte, c’est une atteinte profonde à la dignité de la personne humaine, c’est une violation absolue de toutes les règles du droit international et c’est contraire à la sécurité d’Israël, à laquelle la France est attachée, car qui sème la violence, récolte la violence", poursuit-il.
Après deux mois d'un blocus complet de l'aide humanitaire, le gouvernement israélien a autorisé, lundi 19 mai, un passage limité de camions d'aide dans la bande de Gaza, en proie à une situation humanitaire catastrophique. Le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a, par la même occasion, annoncé qu'Israël allait prendre "le contrôle de tout le territoire" de l'enclave palestinienne. Dans une déclaration conjointe, lundi, Emmanuel Macron, le Britannique Keir Starmer et le Canadien Mark Carney ont déclaré qu'ils ne resteraient "pas les bras croisés" face aux "actions scandaleuses" du gouvernement israélien.