Reprise partielle de l'aide humanitaire à Gaza : ce sont "des miettes", fustige le médecin humanitaire Raphaël Pitti
Ce spécialiste des zones de guerre s'inquiète des ravages, déjà criants chez les plus jeunes. "60% des enfants étaient à un niveau 3 de dénutrition [état de crise], ils sont maintenant au stade 5 [stade le plus élevé]", détaille-t-il. Un niveau qui nécessite une prise en charge médicale, devenue impossible avec le bombardement des hôpitaux. "C'est un véritable scandale", s'alarme-t-il, en évoquant une stratégie israélienne pour éviter de tomber sous le coup de sanctions européennes. "Comment [les Occidentaux] peuvent-ils se faire prendre comme ça ?", peste Raphaël Pitti.
Le médecin redoute également les effets du regroupement des Gazaouis dans l'extrême sud de l'enclave. En forçant 2 millions de personnes à se rendre dans cet espace, cela fait "moins de 25 mètres carrés par personne", pointe-t-il. Des Gazaouis contraints de survivre "sans nourriture et sans eau potable", une situation "inacceptable sur le plan humanitaire", insiste-t-il.