Guerre dans la bande de Gaza : la France, le Royaume-Uni et le Canada s'engagent à ne pas rester "les bras croisés" face aux "actions scandaleuses" du gouvernement israélien

Ils menacent le gouvernement israélien de "mesures concrètes". Le président de la République Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer et son homologue canadien, Mark Carney, ont prévenu dans une déclaration conjointe, lundi 19 mai, qu'ils ne resteraient "pas les bras croisés" face aux "actions scandaleuses" du gouvernement de Benyamin Nétanyahou dans la bande de Gaza. 

"Nous nous opposons fermement à l'extension des opérations militaires israéliennes à Gaza", déclarent les dirigeants, pour qui le "niveau de souffrance humaine" est "intolérable" dans l'enclave palestinienne dévastée par la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas. Emmanuel Macron, Keir Starmer et Mark Carney jugent "tout à fait insuffisante" l'annonce de l'accès octroyé à "une quantité minimale de nourriture". Ils demandent "au gouvernement israélien d'arrêter ses opérations militaires à Gaza et d'autoriser immédiatement l'entrée de l'aide humanitaire".

Keir Starmer, Mark Carney et Emmanuel Macron condamnent également "le langage odieux utilisé récemment par des membres du gouvernement israélien et la menace agitée d'un déplacement forcé des civils confrontés à la destruction désespérante de Gaza".

"Nous sommes déterminés à reconnaître un Etat palestinien"

Les trois dirigeants reconnaissent le droit d'Israël à se "défendre", après les attaques terroristes du 7-Octobre sur le sol israélien. Ils demandent "au Hamas de libérer immédiatement les derniers otages qu'il retient si cruellement depuis le 7 octobre 2023", mais estiment que l'escalade menée par les autorités israéliennes est "totalement disproportionnée".

Ils menacent en parallèle de "mesures ciblées" si Israël ne met pas fin aux "implantations qui sont illégales et compromettent la viabilité d'un État palestinien". "Nous sommes déterminés à reconnaître un État palestinien en tant que contribution à la réalisation d'une solution à deux États et nous sommes prêts à travailler avec d'autres à cette fin", affirment en outre le président français et les Premiers ministres britannique et canadien.