*Ancien haut fonctionnaire à la Commission européenne, Bruno Alomar a publié « La Réforme ou l’Insignifiance. Dix ans pour sauver l’Union européenne » (Éditions de l’École de guerre, 2018).
En déclarant à l’issue du sommet de Paris que l’envoi de troupes au sol pour soutenir l’effort de l’Ukraine contre la Russie ne devait pas être exclu par principe, Emmanuel Macron a déclenché une crise diplomatique. Dans les heures qui ont suivi, la plupart de ses alliés se sont fermement désolidarisés de la position française, à commencer par les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Les autorités russes ont pu constater l’état de division des Occidentaux.
Rien d’étonnant, dirait-on, à cette nouvelle saillie du président français. Qu’il s’agisse de qualifier l’Otan de « brain dead », de déclarer le 22 octobre 2022 qu’une frappe « balistique nucléaire russe contre l’Ukraine ou dans la région » n’engageait pas « nos intérêts fondamentaux », le président, mal à l’aise avec les concepts, la diplomatie…