Budget 2026 : l'"année blanche" souhaitée par François Bayrou serait une "catastrophe" pour les plus modestes, s'alarment des associations
L'inquiétude monte du côté des associations. L'"année blanche" sur les prestations sociales, annoncée par le Premier ministre François Bayrou mardi 15 juillet, est une "catastrophe" pour les ménages les plus modestes, ont réagi des associations de lutte contre la précarité, rappelant le "taux de pauvreté record" en France.
François Bayrou a déclaré vouloir geler le barème des impôts, des prestations sociales et des retraites en 2026. Parmi les prestations sociales figurent entre autres le revenu de solidarité active (RSA), les allocations familiales, les aides au logement (APL), la prime d'activité, les allocations chômages ou encore l'allocation adultes handicapés.
"Une très mauvaise nouvelle"
"C'est le scénario catastrophe qu'on craignait", a déclaré à l'AFP le directeur des études de la Fondation pour le logement des défavorisés (ex-Fondation Abbé-Pierre) Manuel Domergue. "C'est un effort qui va peser sur les ménages modestes qui en ont le plus besoin", a-t-il ajouté.
"C'est une très mauvaise nouvelle", a abondé Delphine Rouilleault, présidente du collectif Alerte qui réunit 37 associations de lutte contre la pauvreté. L'Insee a annoncé début juillet que le taux de pauvreté enregistré en 2023 en France métropolitaine s'élevait à 15,4%, du jamais-vu depuis au moins 30 ans. Près de 10 millions de personnes sont concernées.
"La seule réponse que le Premier ministre apporte c'est d'aggraver la situation des personnes les plus fragiles dans notre pays", déplore Delphine Rouilleault. Elle demande au gouvernement de "revoir sa copie et de ne pas faire des plus pauvres de notre pays les victimes de son projet de budget".