La députée macroniste Violette Spillebout sanctionnée pour ne pas avoir voté la confiance à Bayrou ?
Mais qu’a-t-elle donc fait ? Violette Spillebout, la députée macroniste du Nord, a été convoquée mardi 16 septembre devant le bureau du groupe Ensemble ! à l’Assemblée, qui pourrait la sanctionner. Son crime : avoir été la seule, parmi les 161 élus du groupe, à s’abstenir lors du vote de confiance à François Bayrou, le 8 septembre. Co-rapporteure de la commission d’enquête sur les violences scolaires, elle avait justifié cet acte de rébellion en se disant « particulièrement choquée » par les propos du Premier ministre, deux jours avant le vote, dans l’émission C à vous. « Bétharram était une terrible injustice. (…) Pour ma famille, c’était dégueulasse », avait-il alors chouiné, posant en victime d’un « tribunal politique ».
Le « soutien total » des collectifs de victimes
Se disant « profondément choquée qu’il n’ait pas eu un mot pour les victimes de violences », mais aussi par le « mépris » affiché pour le travail de la commission d’enquête, la députée avait alors annoncé qu’elle s’abstiendrait. Puis mis ses actes en conformité avec ses paroles, ce qui était sans doute trop aux yeux du groupe parlementaire présidé par Gabriel Attal.
Elle a reçu, lundi 15 septembre, le « soutien total » du groupe des collectifs de victimes de violences dans l’enseignement catholique, qui a souligné son engagement à leurs côtés et salué « un acte de fidélité à ses convictions », invitant son parti « à ne pas sanctionner le courage, mais à l’honorer et à s’en inspirer ».
Violette Spillebout, qui ne s’est pas exprimée sur cette péripétie, avait simplement justifié, au moment du vote sur la confiance, que le sien serait « conforme à [son] éthique politique ». Une expression qui a tout d’un oxymore, au sein de son propre groupe politique.
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