Meurtre de Delphine Jubillar : ce que l’on sait du nouveau témoignage qui accuse son époux Cédric

Tandis que le procès aux assises de Cédric Jubillar détenu pour le meurtre de son épouse, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines (Tarn), doit débuter le 22 septembre 2025, une ex-compagne de Cédric Jubillar rapporte qu’il lui aurait raconté la manière dont il a étranglé son épouse Delphine Jubillar, selon une information de La Dépêche du Midi. « C’est comme ça que je l’ai étranglée », lui aurait dit Cédric Jubillar en mimant le geste, selon ce témoignage également livré ensuite à d’autres médias.

Après la disparition de Delphine Jubillar, celle qui témoigne de manière anonyme aurait entretenu une relation amoureuse durant six mois avec l’homme de 37 ans. Alors qu’elle lui rendait visite chaque samedi à la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse, où il est incarcéré, la jeune femme de 31 ans aurait alors obtenu ces révélations.

« Il m’a dit l’avoir étranglée chez eux sur le canapé »

L’avocat de la jeune femme, Maître Joaquinito Maria Alogo De Obono, raconte à l’AFP : « Elle tombe amoureuse de cet homme après quelques échanges et quelques rencontres et elle apprend qu’il est le meurtrier de son épouse ». Le conseil affirme qu’une demande de constitution de partie civile « a bien été déposée en début de semaine ». « Lourde des révélations » de Cédric Jubillar, la jeune femme aurait « pris ses distances » avec lui depuis le 18 juin, poursuit-il.

Dans une vidéo filmée et diffusée par France 3 Occitanie, la jeune femme témoigne anonymement : « Il m’a avoué avoir tué sa femme, il m’a dit l’avoir étranglée chez eux sur le canapé, qu’elle ne s’y attendait pas et qu’elle a eu le temps de rien ». « J’ai déjà tué une fois ne me trompe pas et tout se passera bien », lui aurait également dit Cédric Jubillar, selon l’avocat de la jeune femme. Le peintre plaquiste aurait également raconté avoir transporté le corps avant de le brûler, « mais sans donner de lieu », selon l’avocat de la jeune femme.

Cédric Jubillar aurait même repéré l’endroit en amont : « Il avait repéré cet endroit-là, un mois avant, en passant devant cet endroit pour aller sur un chantier. Il avait brûlé la doudoune blanche de Delphine, ainsi que ses chaussures à lui dont il s’était servi pour cette nuit-là », poursuit la jeune femme.

Alexandre Martin, l’avocat du mis en cause n’a pas manqué de répliquer. « On ne nous dit pas qu’on a un témoin à charge, un pseudo-témoin, même fut-il uniquement médiatique pour l’instant. On ne peut pas rester comme ça », pointe le conseil, appelant le « parquet général (à) prendre ses responsabilités », selon franceinfo. Dans cette affaire où le corps n’a pas été retrouvé, Cédric Jubillar affirme être innocent.

Dans un communiqué, le procureur général près de la cour d’appel de Toulouse, Nicolas Jacquet a confirmé que la section de recherches avait bien reçu « un appel téléphonique d’un individu qui rapportait avoir reçu les confidences de la compagne de Cédric Jubillar sur son implication dans les faits qui lui sont reprochés », rapporte la chaîne locale ICI. Cela doit « être communiqué dans les meilleurs délais à la présidente de la cour d’assises du Tarn », la seule habilitée à décider d’ordonner d’éventuelles nouvelles investigations.

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