Guerre dans la bande de Gaza : plus de 20 Palestiniens tués par des frappes israéliennes, selon les secours
Une nouvelle journée de deuil. La Défense civile à Gaza a annoncé, dimanche 29 juin, la mort de 23 personnes, dont des enfants, dans des frappes ou des tirs de l'armée israélienne dans le territoire palestinien affamé et ravagé par plus de 20 mois de guerre. Cette organisation de secouristes affirme que des dizaines de blessés ont été transportés dans des hôpitaux de la bande de Gaza, où la guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël.
"Ils nous ont bombardés alors que nous dormions. Nous n'avons rien fait de mal. Mes deux enfants sont morts et les autres sont aux soins intensifs", raconte Iman Abou Marouf, à la suite d'un bombardement qui a touché des tentes de déplacés à al-Mawassi. Après la frappe, les victimes ont été transportées à bord de voitures de proches ou en ambulance à l'hôpital Nasser de Khan Younès, selon des images de l'AFP. Là, des dépouilles enveloppées de linceuls en plastique sont alignées à même le sol. Une mère caresse le visage de son enfant mort. A l'extérieur de l'hôpital, des Palestiniens récitent la prière des morts.
Des scènes chaotiques
"Plusieurs corps sont arrivés carbonisés et des blessés souffrent de graves brûlures", a précisé une source médicale après que des témoins ont rapporté qu'un important incendie s'était déclaré dans plusieurs tentes à al-Mawassi. Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, a fait état "du transport dans des hôpitaux de Gaza de 23 martyrs, dont des enfants et des femmes, après les raids des forces d'occupation". Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations de la Défense civile.
Israël a partiellement assoupli fin mai un blocus total imposé à Gaza début mars, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture et de médicaments. Un mécanisme de distribution d'aide piloté par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par Israël et les Etats-Unis, a été mis en place, mais ses opérations donnent lieu à des scènes chaotiques et parfois meurtrières. Selon le ministère de la Santé du Hamas, 583 Palestiniens ont été tués près des centres de distribution d'aide humanitaire, depuis le début des opérations de la GHF fin mai. Le patron de l'ONU, Antonio Guterres, a dénoncé un système "militarisé" de distribution qui "tue des gens".