«Je veux que la France soit gouvernée à droite», déclare Éric Ciotti
Désormais à la tête d’un nouveau parti politique, l’Union des droites pour la République (UDR), Éric Ciotti plaide pour l’instauration d’une «vraie politique de droite» en France. Une ligne politique que seule son alliance avec le Rassemblement national (RN), forte de 142 députés à l’Assemblée nationale, incarnerait, selon lui. «Je veux que la France soit gouvernée à droite. Je veux qu’on arrête avec l’eau tiède, les mesurettes», a-t-il déclaré ce mercredi matin sur TF1. Sans pour autant faire part d’une volonté d’entrer au gouvernement, ni même de censurer la future équipe de Michel Barnier.
Au cœur de l’incrimination du député des Alpes-Maritimes, l’«alliance» supposée entre son ancienne famille politique et la macronie, porteuse d’un «bilan terrifiant», selon ses mots. Alors que Michel Barnier, membre des Républicains - dont Éric Ciotti est toujours officiellement le président -, a été nommé jeudi dernier, le Niçois prédit à son futur gouvernement un destin semblable à celui du «Radeau de la Méduse» et du «Titanic». «On est en situation d’urgence absolue et ce n’est pas la continuité du macronisme, même s’il a un autre visage, qui sauvera la France», a-t-il fustigé. Et d’estimer que cette nouvelle forme de collaboration entre LR et le bloc central «nous privera de la possibilité de gagner l’élection présidentielle».
Aussi Éric Ciotti reste-t-il «très sceptique» quant aux chances de réussite de l’équipe Barnier. «Ils auront une tâche immense pour redresser le pays, mais leurs poings et leurs mains vont être liés», estime-t-il. Un jugement qui s’applique également à son ancien poulain pour la présidentielle, Laurent Wauquiez, dont les ambitions ministérielles commencent à poindre. «S’il entre au gouvernement, il fera le contraire de ce qu’il avait dit», a-t-il dénoncé alors que le chef de file des députés Droite Républicaine (ex-LR) refusait toute participation gouvernementale de ses troupes avant la nomination de Michel Barnier.