Le crédit immobilier repart, selon les derniers chiffres de la Banque de France
La production de crédits repart à la hausse, selon les dernières données de la Banque de France. En mars, les banques ont délivré pour 12 milliards d’euros de prêts immobiliers au total, on était à moins de 10 milliards à la fin de l’année précédente. Douze milliards de crédits consentis, on n’a pas vu ça depuis deux ans. C'est le signe d’une reprise qui s’explique par la baisse des taux d’intérêt : en moyenne, en mars, on a pu compter sur des taux autour de 3,20% pour un crédit sur 20 ans. Là aussi, on retrouve les niveaux de mars 2023.
Ça permet à des acheteurs d’accéder à la propriété ou de revenir sur le marché. La Banque de France calcule que, tous frais compris, assurance et dossiers, pour 100 000 euros empruntés sur 20 ans, il faut compter désormais autour de 45 000 euros de coût de crédit sur la durée du prêt, là où il n’y a pas si longtemps, on était à plus de 50 000 euros. Maintenant que l’inflation est jugulée, la Banque centrale européenne (BCE) a rouvert les vannes du crédit et les banques commerciales, comme la BNP, la Société Générale, ou encore le Crédit Agricole ont, ce premier trimestre, assouplit leurs barèmes.
Et ça profite surtout aux jeunes. En ce moment, les primo-accédants captent à eux seuls, la moitié des crédits octroyés par les banques. C’est logique, ils sont en quête de leur résidence principale, et surtout, les banques se montrent très accommodantes avec ces acheteurs qui sont leurs clients de demain. En plus, depuis le 1er avril, ils profitent du prêt à taux zéro (PTZ) élargi. Le gouvernement a revu les conditions de plafonds de revenus, le zonage aussi, pour que plus de ménages aient accès à la propriété.
Encore de nombreuses incertitudes
En revanche, les prix de la pierre restent stables, les vendeurs sont encore très gourmands. Le problème, c’est que l’environnement économique reste encore incertain, à cause de la conjoncture internationale. Les soubresauts des marchés financiers pèsent sur les banques, tout ça a déjà fait légèrement remonter les taux d’intérêt le mois dernier.
Il y a donc beaucoup d’incertitudes pour les prochains mois, alors que normalement, les taux d’intérêt devaient redescendre à 3% , voire 2,5% d’ici la fin de l’année. Si le marché de l’immobilier a retrouvé un peu de souffle ces derniers mois, il n'est pas sûr que cette embellie se poursuive au second semestre.