«Quatre ans, ça va être long»: les expatriés français entre abattement et résignation après la victoire de Donald Trump

Au bout du fil, George a la voix fatiguée. Le décalage horaire peut-être, la victoire de Donald Trump sûrement. Ce professeur français habite à Lakewood, petite ville de l’État de Washington, sur la côte ouest des États-Unis. Ici, comme à chaque élection depuis plus de 30 ans, ce sont les démocrates qui sont arrivés en tête. Le duo Kamala Harris-Tim Walz a recueilli 58,6% des voix. 10 points de plus que le couple Donald Trump-JD Vance. «Mais l’Amérique ne pense pas comme nous», souffle l’expatrié installé au pays de l’Oncle Sam depuis 35 ans. Père de deux adolescents, George peine à imaginer ses prochaines années sous la présidence de Donald Trump. «Je pensais qu’on en avait fini avec lui, que l’attaque du Capitole avait enterré les chances de cet homme de rediriger ce pays», articule-t-il entre deux silences pesants qu’une télévision allumée en fond peine à combler. «Quatre ans, ça va être long», conclut-il avant de raccrocher précipitamment en s’excusant.

Comme ce quinquagénaire franco-américain…

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