La Flottille, qui réunit des équipages de 44 nationalités pour briser le blocus à Gaza, a été victime d’une nouvelle attaque d’ampleur dans la nuit du mardi au mercredi 24 septembre, au large de la Crète. « En tout, entre neuf et onze engins explosifs ont été largués sur des bateaux, essentiellement sur ceux dont les voiles été sorties », rapporte notre reporter, Émilien Urbach, embarqué à bord du « MiaMia », l’un des 50 bateaux mobilisés en solidarité avec les Gazaouis.
À la tombée de la nuit, le plus gros voilier de la Global Sumud Flotilla a été survolé par une quinzaine de drones avant que des produits chimiques « à l’odeur d’œufs pourris » ne soient largués sur deux bateaux. Juste avant minuit, un premier bruit sourd d’explosion a retenti, suivi par de multiples détonations jusqu’aux environs de 2 h 30 du matin, expliquent les témoins. À bord du « MiaMia », les voiles ont été enlevées dès la première explosion, mais d’autres bateaux ont été ciblés et endommagés. Aucun blessé n’est cependant à déplorer. Un navire qui ne fait pas partie de la Global Sumud Flotilla a été repéré sur les radars de la Flottille.
« Nous ne nous laisserons pas intimider »
« De multiples drones, des objets non identifiés largués, des communications brouillées et des explosions entendues depuis plusieurs bateaux », résume la Global Sumud Flotilla dans un communiqué.
Durant la nuit, les familles de la quarantaine de ressortissants français à bord se sont mobilisées et ont sollicité le Quai d’Orsay. Selon elles, « les autorités françaises, mises au courant de ce qu’il s’est passé, ont répondu qu’elles attendaient une confirmation des faits de la part de la Grèce ».
Les équipages, qui doivent être rejoints par six bateaux au départ de la Grèce, étaient déjà en état d’alerte après avoir été survolés toute la nuit du dimanche 21 au lundi 22 septembre, en haute mer, par des drones. « À partir de cette nuit, la chose devient sérieuse. (…) Nous ne sommes pas venus pour rebrousser chemin, nous sommes venus (…) pour briser un siège injuste », écrivait alors Ayman, un jeune militant tunisien du Parti des travailleurs (communiste), qui a découvert l’action politique pendant la révolution tunisienne, écrit à ses abonnés sur les réseaux sociaux.
Déjà avant son départ de Tunisie, la Flottille avait essuyé une attaque. Deux attaques successives avaient frappé les bateaux, selon ses organisateurs. Alors que les autorités tunisiennes avaient d’abord estimé que les accusations évoquant la présence d’un drone étaient « dénuées de tout fondement », le ministre de l’Intérieur a ensuite jugé, le mercredi 10 septembre, que la flottille avait bien été victime d’« une agression préméditée ».
Après cette nouvelle offensive, « nous sommes actuellement témoins directs de ces opérations psychologiques, mais nous ne nous laisserons pas intimider », prévient la Global Sumud Flotilla.
Plus d’informations à venir…
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