Supprimer le bilan carbone des industries polluantes : la nouvelle brillante idée écocide de Donald Trump pour « masquer les dommages »

« Drill, baby, drill ! ». Le slogan de campagne du président des États-Unis, (en français : « fore, chéri, fore ! »), trouve un nouvel écho après les promesses au secteur pétrolier, le lynchage des scientifiques ou encore la censure des termes en lien avec le climat… Donald Trump, n’en a pas fini avec sa guerre écocide.

Son administration a annoncé vendredi une nouvelle brillante idée : elle souhaite désormais revenir sur l’obligation faite aux industries américaines les plus polluantes, dont le secteur pétrolier, de calculer leurs émissions de gaz à effet de serre. Une mesure qui, bien sûr, entraverait les efforts de lutte contre le changement climatique.

Mais la justification est toute trouvée : « Le programme de déclaration des gaz à effet de serre n’est qu’une formalité administrative qui ne contribue en rien à améliorer la qualité de l’air », a assuré dans un communiqué le patron de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), Lee Zeldin, pointant les économies pour les entreprises que sa suppression entraînerait.

Des « informations essentielles aux décideurs politiques, aux scientifiques… »

En réalité, si cette mesure venait à se concrétiser, la majorité des secteurs polluants ne seraient plus tenus de déclarer leurs émissions qui étaient jusque-là rendues public, conformément au programme qui leur a été imposé en 2010. Et les industries restantes, obligées par la grande loi climatique IRA de l’ex-président Biden à déclarer leurs émissions de méthane, bénéficieraient, elles, d’une exemption jusqu’à 2034.

« Une fois de plus, cette administration tente de dissimuler les données afin de masquer les dommages », a fustigé Julie McNamara, de l’association Union of Concerned Scientists auprès de l’AFP. « Si nous ne pouvons pas dire ce que fait une entreprise, nous ne pouvons pas la tenir pour responsable », a-t-elle insisté.

Le sénateur démocrate Sheldon Whitehouse, l’un des élus états-uniens les plus mobilisés sur les questions climatiques, rappelait déjà, au printemps, combien ces « informations (sont) essentielles aux décideurs politiques, aux scientifiques, aux investisseurs et au public »

Sans compter que la mesure devrait également compliquer le calcul des émissions totales de gaz à effet de serre du pays, deuxième plus gros émetteur mondial derrière la Chine. Tout bénéfice pour Trump, beaucoup moins pour la planète.

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